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Ciel Voilé

Couverture nuageuse : la destruction délibérée de notre atmosphère - partie 5

29 Juin 2014, 09:38am

Publié par Ciel Voilé

 


 

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Le déclin massif des insectes menace l'agriculture

27 Juin 2014, 16:06pm

Publié par Ciel Voilé

 

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LE MONDE | 24.06.2014  Par Stéphane Foucart

 

http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/06/24/le-declin-massif-des-insectes-menace-l-agriculture_4444051_3244.html

 

« Je pense que j'ai dû me réveiller vers le milieu des années 2000. Un jour, alors que je marchais près de chez moi, dans la garrigue, je me suis demandé où étaient passés les insectes, car il me semblait qu'il y en avait beaucoup moins qu'avant, raconte Maarten Bijleveld van Lexmond. Et puis j'ai réalisé qu'il y en avait aussi de moins en moins collés sur le pare-brise et la calandre de ma voiture. Presque plus, en fait. » En juillet 2009, dans sa maison de Notre-Dame-de-Londres (Hérault), le biologiste néerlandais, 77 ans, réunit une douzaine d'entomologistes partageant la même inquiétude.


Tous notent un déclin accéléré de toutes les espèces d'insectes depuis les années 1990. Selon eux, l'effondrement des abeilles domestiques n'est que la partie visible de ce phénomène aux conséquences considérables pour l'ensemble des écosystèmes.


« Au terme d'une longue journée de discussions, nous avons décidé d'examiner tout ce qui avait été publié dans la littérature scientifique sur les insecticides systémiques dits “néonicotinoïdes”, poursuit-il. Cette nouvelle génération de molécules, mise sur le marché dans les années 1990, nous semblait être un élément déterminant pour expliquer la situation. »


Encore fallait-il étayer ce soupçon. Au fil des mois, le petit groupe de chercheurs est devenu un consortium international – le Groupe de travail sur les pesticides systémiques (TFSP, pour Task Force on Systemic Pesticides) – d'une cinquantaine de scientifiques de 15 nationalités, pour la plupart universitaires ou chercheurs au sein d'organismes publics, ayant tous rejoint le groupe d'experts intuitu personae.


NOTRE ENVIRONNEMENT AGRICOLE ET NATUREL MENACÉ 


Le résultat de leurs cinq années de travail, à paraître dans la prochaine édition de la revue Environmental Science and Pollution Research, devait être rendu public mardi 24 juin. « Les preuves sont très claires, affirme Jean-Marc Bonmatin (Centre de biophysique moléculaire du CNRS), membre du TFSP. Nous assistons à une menace pour la productivité de notre environnement agricole et naturel. Loin de sécuriser la production alimentaire, l'utilisation des néonicotinoïdes met en péril les pollinisateurs qui la rendent possible. »


Au total, les experts du TFSP ont passé en revue quelque 800 études publiées dans la littérature savante sur ces insecticides. Ils en ont tiré sept longues synthèses thématiques sur leurs modes d'action, leur devenir dans l'environnement, leurs impacts sur divers organismes, etc.


Ces molécules (imidaclopride, thiaméthoxame, clothianidine, mais aussi fipronil) se partagent aujourd'hui environ 40 % du marché mondial des insecticides agricoles et représentent un marché de plus de 2,6 milliards de dollars (1,9 milliard d'euros). Elles se distinguent d'abord des précédentes générations par leur toxicité, 5 000 à 10 000 fois celle du célèbre DDT, par exemple.


Leur mode d'application est également différent. Ces produits sont en effet non seulement appliqués en pulvérisation, mais sont aussi utilisés en traitement des sols et en enrobage des semences, dans le cadre d'une utilisation systématique et préventive.


LES POPULATIONS DE NOMBREUSES ESPÈCES FRAGILISEES


Or, une part importante – jusqu'à plus de 90 % – des quantités ainsi utilisées n'est pas absorbée par les plantes au cours d'une seule saison végétative. Ces produits s'accumulent ainsi dans les sols où ils persistent de plusieurs mois à plusieurs années. De plus, ajoutent les chercheurs, ces molécules sont hautement solubles dans l'eau et peuvent migrer et contaminer des zones n'ayant jamais été traitées.


Selon le TFSP, « il y a des preuves fortes que les sols, les cours d'eau et les plantes, dans les environnements urbains ou agricoles, sont contaminés, à des concentrations variables, par des mélanges de néonicotinoïdes, de fipronil et de leurs produits de dégradation ». Entre autres exemples, les experts du TFSP notent que de l'imidaclopride a été détecté dans 91 % de 74 échantillons de sols français analysés en 2005 : seuls 15 % des sites avaient été traités…


Les concentrations relevées ne conduisent généralement pas à une toxicité aiguë. Mais l'exposition chronique à ces faibles doses fragilise les populations de nombreuses espèces : troubles de reproduction, facultés de survie réduites, etc. Cette « contamination à large échelle » de l'environnement est, selon le TFSP, un « élément déterminant » dans le déclin des abeilles et joue un rôle « irréfutable » dans celui des bourdons. Pour les papillons, les tendances dégagées sont de l'ordre d'une réduction de moitié des populations européennes en vingt ans. Pour M. Bijleveld, le déclin en cours de l'ensemble de l'entomofaune relève d'un « effondrement brutal ».


« LE DÉCLIN DES INSECTES, C'EST AUSSI CELUI DES OISEAUX » 


Son ampleur se mesure notamment sur les niveaux supérieurs de la chaîne alimentaire. « Le déclin des insectes, c'est aussi le déclin des oiseaux, dont plus de la moitié sont insectivores », note François Ramade (université Paris-Sud), l'une des grandes figures de l'écotoxicologie française, cofondateur du TFSP. De fait, le programme de suivi européen ad hoc montre par exemple une perte de 52 % des oiseaux des champs au cours des trois dernières décennies – cependant, les auteurs se gardent d'attribuer l'ensemble de cette perte aux seuls insecticides systémiques, d'autres facteurs entrant en ligne de compte.


Une variété d'autres espèces importantes pour les écosystèmes est également affectée par ces substances. En particulier, les micro-organismes du sol et les lombrics, animaux essentiels au maintien de la fertilité des sols. L'ensemble des informations rassemblées par le TFSP ayant été publié, reste à comprendre comment des effets d'une telle magnitude ont pu demeurer si longtemps sous le radar des autorités sanitaires – à l'exception de l'Europe, qui a commencé, en 2013, à prendre des mesures. « Aujourd'hui, le savoir est fragmenté, juge Maarten Bijleveld. Il n'y a plus de généralistes. »


Le diagnostic de François Ramade est plus sévère. « La recherche en agronomie est sous la tutelle des pouvoirs publics, qui sont généralement soucieux de ne pas gêner l'activité économique et donc l'emploi, estime-t-il. De plus, les agences de sécurité sanitaire ne se sont guère préoccupées de ce problème car ces substances ne posent pas de graves problèmes pour l'homme. Il n'en reste pas moins qu'elles finiront par avoir un impact économique négatif important. »

 

 

 


 

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Monsanto, sa vie, son empire en 3 minutes

27 Juin 2014, 11:33am

Publié par Ciel Voilé

 


 

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Nos députés au fil du temps ...

25 Juin 2014, 20:30pm

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Les nanoparticules dans les produits de la vie quotidienne

24 Juin 2014, 19:13pm

Publié par Ciel Voilé

Nicole Proust - le

 

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Les nanoparticules dans les produits de la vie quotidienne. Où les trouve-t-on ? Quels impacts sur la santé ?

Dans le nanomonde, les objets sont extrêmement petits, une (ou plusieurs) de leur dimensions est (sont) dans la gamme des nanomètres (1 nanomètre = 1 millionième de millimètre), ils présentent de ce fait des propriétés extrêmement intéressantes et différentes de celles qu’ils ont dans le monde macroscopique.

Les nanoparticules sont très répandues, surtout dans le domaine « santé- bien être » qui regroupe les produits de soin, les cosmétiques, les vêtements, les articles de sport, …

 

On en trouve aussi dans les produits pour le jardin et la maison, dans l’alimentation, les boissons, le bâtiment, l’automobile, l’électronique, la médecine…

 

Les trois principaux matériaux utilisés sous forme nanométrique sont l’argent, le dioxyde de titane et la silice.

 

Nous allons donner seulement quelques exemples d’utilisation dans des produits courants.

 

Les pâtes dentifrices peuvent contenir les nanomatériaux suivants : du dioxyde de titane TiO2 (blancheur de la pâte), de la silice SiO2 (abrasion), du phosphate de calcium (comblement les fissures), du peroxyde de calcium (désinfection et blanchiment).

 

Les cosmétiques et les produits solaires peuvent contenir des filtres solaires anti-UV minéraux tels que le dioxyde de titane TiO2, et l’oxyde de zinc ZnO. Les crèmes solaires sont blanches lorsque les particules de dioxyde de titane TiO2 sont de taille supérieure à 195 nanomètres et transparentes si elles sont inférieures à 35 nanomètres.

 

Les peintures, vernis, lasures, laques… peuvent contenir des nanoparticules de dioxyde de titane TiO2 , de silice SiO2, de céramique (surtout des aluminosilicates) pour avoir des propriétés de résistance aux UV, à l’abrasion, aux rayures.

 

Dans les produits en poudre (sucre, sel, épices, café, …), la silice est utilisée comme anti agglomérant (E 551) et déshydratant. Maintenant, la silice peut être sous forme de nanoparticules. Mais depuis quand?

 

Pour un aspect brillant sur certains bonbons et certaines confiseries, pour la blancheur des biscuits et des gâteaux, mais aussi pour celle du papier emballage alimentaire on peut utiliser du dioxyde de titane (E 171). Depuis quand est-il utilisé sous forme nanométrique dans le domaine alimentaire?

 

Pour avoir un bel aspect coloré rouge le lycopène (E 160d) qui est un caroténoïde (extrait de la tomate) et aussi un antioxydant peut être utilisé sous forme nanoparticulaire dans certains ketchups. En effet on peut conditionner dans des nanocapsules, dans des micelles certains aromes ou des molécules fragiles. Les nanocapsules sont des « réservoirs » en polymère biodégradable de 100 à 300 nanomètres, ce sont donc des « nanotransporteurs spécifiques » qui peuvent être utilisés pour le lycopène, le B-carotène, les phytostérols … 3

 

   

 

   

Vous trouverez sur le site de l’ATCtoxicologie, d’autres documents sur les nanos. 

 

 

Article canadien sur le même sujet :

 
   
   

http://www.nrc-cnrc.gc.ca/fra/dimensions/numero8/question_nanotechnologie.html

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Les ondes attaquent les nuages

24 Juin 2014, 16:49pm

Publié par Ciel Voilé

 

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Dimanche 22 juin 2014 – Traduction Ciel voilé

 

http://www.geoengineeringwatch.org/radio-frequency-assault-on-planet-earths-life-support-systems/

 

Les nuages ​​révèlent une autre attaque muette, mortelle et constante de notre biosphère. Les ondes à extrêmement  basses fréquences (ELF) qui continuellement bombardent la planète entière sont facilement reconnaissables dans les formations nuageuses. La menace qu’elles font peser sur l'ensemble des mondes vivants est grave. Mes remerciements à ceux qui ont réalisé ensemble ce montage vidéo. Le film est exceptionnel, convaincant et choquant. L'étouffement total des systèmes de régénération de la vie de la Terre peut nous mettre tous en péril. Il est temps que tous nous parlions d’une seule voix, pour dénoncer l’ingénierie climatique et l’arrêter, sinon il ne restera plus rien à sauver de notre planète autrefois prospère.
                                                                      

                                                                                                          Dane Wigington

 

 

 


 

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Couverture nuageuse : la destruction délibérée de notre atmosphère - Partie 4

21 Juin 2014, 12:57pm

Publié par Ciel Voilé

 

Sous-titrage amateur en français : Ciel voilé

 


 

 

Les raisons de ces épandages aériens clandestins (ou opérations d’aérosols)


1. Modification et contrôle du temps et de l’environnement

 

2. Opérations électro-magnétiques

 

3. Opérations militaires

 

4. Opérations «  biologiques »

 

5. Changement planétaire et géophysique

 

6. Systèmes de surveillance sophistiqués.

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L'Etat brade les forêts françaises aux multinationales - Signons la pétition

18 Juin 2014, 11:38am

Publié par Ciel Voilé


http://www.reporterre.net/spip.php?article5996


APSMB - Le Frau - lundi 16 juin 2014


Les services de l’Etat, chargés de conserver et développer les ressources de nos forêts, succombent aux sirènes du lobby industriel : dans le Lot, soixante-dix hectares de vergers à graines forestiers vont être vendus pour destruction à une multinationale. C’est l’avenir des forêts françaises et européennes qui se joue dans cette tractation opaque et malsaine.

 

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Soixante-dix hectares de vergers à graines forestiers, gérés par l’ONF sur la commune de Lavercantière (46) pour les principaux partenaires de la forêt française, sont en passe d’être cédés pour destruction à Imérys Ceramics France-Quartz.

Cette multinationale doit en effet satisfaire à tout prix l’appétit de ses actionnaires et exploiter jusqu’au dernier les galets de quartz situés sous ces vergers. Imérys invoque « des marchés stables, porteurs et la nécessité de sécuriser ses clients ». Les services de l’Etat, pour leur part, ont l’ambition d’en retirer des compensations financières.

Et l’intérêt général, comme celui de la forêt française, où est-il dans tout cela ? 

Après avoir déjà détruit une grosse part des landes du FRAU, milieu écologiquement fragile et riche en diversité biologique, et s’en être pris aux restes d’un patrimoine historique médiéval très prisé localement, IMERYS s’apprête maintenant à faire disparaitre le patrimoine biologique et scientifique inestimable que représentent ces vergers à graines forestiers.

Il aura en effet fallu plus de quarante ans aux chercheurs de l’INRA et de l’IRSTEA, en collaboration avec l’ONF et d’autres partenaires de la forêt française, pour les créer. Ce fut de plus un investissement majeur de plusieurs dizaines de millions d’euros consenti durant toutes ces années aux frais du contribuable.

 

Ces vergers à graines forestiers, à quoi servent-ils ? 


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- Ils produisent les semences forestières améliorées indispensables à la réalisation de reboisements de qualité. Ils ont déjà fourni près de dix tonnes de graines permettant l’établissement de plus de 150.000 hectares de plantations forestières.

- Ils permettent la conservation de génotypes forestiers remarquables, aujourd’hui disparus en forêt naturelle, à partir desquels des forêts détruites ou dégradées peuvent être reconstituées.

- Ils servent de support à une activité de recherche et de développement dans le secteur forestier, dans le cadre d’une fructueuse coopération européenne.

C’est l’avenir des forêts françaises et européennes qui se joue dans cette tractation opaque et malsaine. Nous, citoyens, avons le devoir de résister individuellement et collectivement à cet abandon du patrimoine national au profit d’une multinationale qui n’a d’autre ambition que le profit.


Signons massivement cette pétition pour montrer notre indignation citoyenne et résister à ce honteux projet de destruction. La décision politique qui suivra devra tenir compte de notre avis.

 

Source et photos : L’Association de Préservation des Sites Menacés en Bouriane (APSMB) - Le Frau

Lire aussi : La forêt en danger d’industrialisation

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Couverture nuageuse : la destruction délibérée de notre atmosphère - partie 3

14 Juin 2014, 22:10pm

Publié par Ciel Voilé

 


 

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Pilotes d'avions et agriculteurs, victimes des organophosphorés

10 Juin 2014, 22:14pm

Publié par Ciel Voilé

 

 

Ted Jeory - Le 27 Janvier 2013 – Traduction Ciel voilé

 

http://www.express.co.uk/news/uk/373594/Dead-BA-pilots-victims-of-toxic-cabin-fumes

 

Deux des pilotes les plus talentueux de British Airways sont morts après s'être plaints d'années d'exposition à des vapeurs d'essence toxiques sur les avions de lignes.

 

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Les médecins estiment que Richard Westgate est mort des « fumées de cabine »


Karen Lysakowska, 43 ans, a été enterrée mardi dernier, tandis que Richard Westgate, également âgé de 43 ans, a été inhumé quatre jours auparavant.


Ces deux pilotes estimaient avoir été empoisonnés par les vapeurs d'huile toxiques qui peuvent contaminer l'air de la cabine et qui obligent régulièrement les pilotes à porter des masques à oxygène pour respirer.

Les avocats de M. Westgate veulent maintenant « lui offrir le procès qu’il n'a jamais eu » en poursuivant la compagnie aérienne dans une affaire qui selon eux est un « moment de vérité » pour l'industrie aéronautique.

Ils disent pouvoir prouver bientôt devant un tribunal l'existence d'un «syndrome aéro-toxique », une maladie neurologique chronique : ils prédisent qu’elle sera considérée un jour comme « la nouvelle amiante ».

Des milliers de pilotes sont actuellement « inaptes à voler », estime un médecin spécialiste.


Les documents officiels de l'Autorité de l'Aviation Civile (Ndt : au Royaume-Uni) montrent que les pilotes et l'équipage portent des masques au moins cinq fois par semaine pour se protéger des «  épisodes de vapeurs toxiques ».

Dans certains cas déjà, des membres de l'équipage se sont évanouis lors de ces incidents, les passagers n’en ont pas été informés.

L'air non filtré, pénètre dans la cabine par un tuyau de purge du moteur de l’avion où toute fuite d'huile à haute température peut entraîner la libération d'un dangereux mélange de composés, y compris les organophosphorés potentiellement toxiques.

Les personnes les plus à risque sont les pilotes, l'équipage de cabine, les personnes qui voyagent beaucoup et celles qui sont génétiquement sensibles aux toxines.

On soupçonne que 3% de la population sont plus vulnérables en raison d'une constitution génétique qui rend leur corps moins résistant.

Beaucoup de pilotes se plaignent de maux de tête et d'autres symptômes, mais souvent on ignore ces symptômes ou on les diagnostique mal.

Mme Lysakowska, l'une des pilotes les plus talentueuses de sa génération, a reçu le prix spécial du plus jeune pilote, il y a 20 ans. Elle a demandé à son employeur, British Airways d’enquêter sur ce problème, après s’être été mise en maladie en 2005.

En leur écrivant en 2006, elle les prévenait: « Mon objectif est d’aller mieux et de continuer à voler mais pas d’entrer dans une longue bataille juridique du fait des conséquences de l’air contaminé sur ma vie, mais si je dois le faire, je le ferai."

Cependant, elle a développé plus tard un cancer et la bataille juridique n'a jamais eu lieu.


Pendant ce temps, M. Westgate, pilote, célibataire, sans enfant, est également entré dans la catégorie à haut risque, estime son médecin, spécialiste de l’aviation, le Dr Michel Mulder.

Il est mort le 12 Décembre à Amsterdam, où il était traité.

Il était là depuis avril dernier, après avoir opté pour la ville néerlandaise plutôt que pour la clinique suisse Dignitas (pour l’euthanasie), ayant perdu tout espoir de guérir.

.
« Tout ce qu'il souhaitait, c’était de voler », a déclaré le Dr Mulder.

Pourtant cette passion l'a tué lentement.

Dynamique et ambitieux, il avait aussi battu un record mondial de parapente, un sport où son talent n’a été reconnu qu’en août dernier, quand le Prince Andrew, lui-même ex-pilote de la Marine Royale, lui a remis un prix.

Richard était devenu  pilote professionnel en 1998, travaillant pour de petites compagnies aériennes avant de rejoindre British Airways en 2007, mais il s’est volontairement arrêter en 2011 après avoir subi le coup du lapin dans un accident de voiture.

Toutefois, le Dr Mulder dit qu’à ce moment il était déjà préoccupé par son état de santé, sa mémoire, ses maux de tête persistants, une fatigue chronique, une perte de confiance et des sautes d'humeur.

Comme beaucoup de pilotes, selon le docteur Mulder, qui lui aussi a volé pour KLM et a souffert de symptômes similaires, Richard n'en a pas parlé à son employeur, de crainte de perdre son emploi.

Et comme beaucoup d'autres, il a demandé un avis médical privé pour éviter des complications sur son dossier médical.

Dr Mulder a ajouté : « C’était un athlète très talentueux, mais il avait perdu sa vivacité. Elle avait disparu. Il m'a dit: « Je suis en train de mourir ». C’était très triste.

« Il n’était plus capable d’effectuer plusieurs tâches en même temps, ce qui est évidemment indispensable pour piloter un avion. »

« Il a été mal diagnostiqué comme étant dépressif. Donc, de nombreux pilotes sont mal diagnostiqués parce que le syndrome aéro-toxique n’est pas reconnu.

« Certains symptômes ressemblent à l'apparition précoce de la maladie de Parkinson ou de la sclérose en plaques. »


«  On a besoin de mieux comprendre cela, mais ce besoin est volontairement ignoré. L'industrie du transport aérien sait que les conséquences en seraient énormes. »

Selon lui, Richard commençait à guérir, mais il a ensuite fait une chute provoquant  un traumatisme crânien qui a aggravé ses problèmes neurologiques.

Il est mort le mois dernier et a été enterré dans le village de Dorset Shillingstone le 18 Janvier.

Sa famille attend maintenant les résultats des deux autopsies en Hollande.

Toutefois, avant de mourir, il avait chargé son avocat, Frank Cannon, qui était aussi pilote, de poursuivre British Airways ( BA) pour violation présumée de directives en matière de santé et de sécurité.

M. Cannon a déclaré BA  responsable du contrôle des substances dangereuses pour la santé car BA ne parvient pas à contrôler la qualité de l'air à bord des avions.

Malgré les appels de nombreux pilotes et de l'Association aéro-toxique, BA et toutes les autres compagnies aériennes n’installent pas de systèmes de détection de la qualité de l'air.

Au lieu de cela, ils s'appuient sur les résultats d’études contestées, commandées par le gouvernement, la plus récente de l'Université de Cranfield, dans le Buckinghamshire concluait en 2011 que l'air de la cabine était sain.

M. Cannon fait maintenant pression pour qu’une enquête britannique révolutionnaire sur la mort de Richard soit faite où BA serait interrogé sur le syndrome aéro-toxique.

 

M. Cannon a déclaré: « Je vois cela comme un tsunami imminent pour l'industrie aérienne, il a été étouffé et ignoré pendant si longtemps. Nous espérons que l'enquête donnera à Richard le procès qu’il n'a jamais eu. Ce serait la première reconnaissance judiciaire de son état ».

Un porte-parole de BA a déclaré: « Nos pensées vont aux familles des deux pilotes, en cet instant très triste et nous offrons nos plus sincères condoléances. Nous ne sommes pas au courant de poursuites légales concernant ces deux personnes. Il serait pour nous déplacé de commenter ou spéculer sur la cause de leurs morts ».
 
L’unique expert européen fait le lien…

 

Les effets de vapeurs toxiques sur les pilotes sont semblables aux symptômes subis par les agriculteurs qui travaillent avec des pesticides depuis de nombreuses années. Les organophosphorés contenus dans les pesticides et les huiles utilisées pour lubrifier les moteurs à réaction sont dangereux.

Le Sunday Express a parlé au médecin qui a découvert ce lien à la fin des années 1990.


le docteur Peter Julu, qui vit à Hertfordshire, est le seul neurologue du système nerveux autonome en Europe et il estime que ce manque d'experts dans son domaine empêche la pleine reconnaissance de cette maladie par le corps médical dans son ensemble.

Dr Julu a trouvé le lien après avoir traité un pilote de la Lufthansa que lui avait envoyé un neurologue.

Il a déclaré que  la compagnie aérienne estimait que le pilote faisait semblant d’avoir ces symptômes pour obtenir des compensations en justice.


Le pilote allemand a utilisé ses contacts dans les compagnies aériennes britanniques, à la suite de quoi, plusieurs autres pilotes, ayant des symptômes similaires, ont demandé à voir le docteur Julu.


Les compagnies aériennes ont tenté de faire valoir que l'intoxication au monoxyde de carbone  était à l'origine des symptômes, mais le docteur Julu, qui a également eu l'expérience de ces problèmes, n’était pas d’accord.

Il a dit: « C'était très étrange. A cette époque, j’étudiais les baisses de population de moutons pour le ministère de l'Agriculture et de la Pêche. À mon grand étonnement, le type de symptômes et les résultats que j'obtenais pour les agriculteurs étaient très semblables à ceux des pilotes, bien que leurs activités professionnelles soient des plus différentes.

« Nous supposions que les agriculteurs souffraient d'intoxication aux composés organophosphorés et un ingénieur aéronautique m'a écrit pour me dire qu'il y avait aussi des composés organophosphorés dans le circuit du kérosène ».

Il a déclaré que ces produits chimiques attaquent le système nerveux autonome, qui contrôle les principaux organes du corps y compris le cerveau et le cœur. En particulier, il a dit qu'ils visaient le tronc cérébral, qu'il décrit comme le « quartier général du système nerveux autonome ». Ces composés organophosphorés attaquent la partie du système nerveux qui traite de l'émotion et de la mémoire à court terme. Ils sont assez spécifiques. Ils affectent un groupe particulier de neurotransmetteurs qui comprend la sérotonine, ce qui explique l'apparition de la dépression dans certains cas. 

« Un déséquilibre signifie que vous pourriez développer des tremblements et des problèmes de régulation de la pression artérielle. Cela ressemble beaucoup à ce qui se passe avec les organophosphorés."

Lorsqu'on lui demande pourquoi cette maladie n’est pas reconnue, il dit: « C'est principalement parce qu’on manque d’experts pour cette  partie du système nerveux.

« La neurophysiologie est l'étude de la fonction nerveuse. Bien qu'il existe de nombreux neurologues - chaque hôpital en a un, quand il s'agit de la neurophysiologie autonome, je suis le seul en Europe ".

Il a traité un grand nombre de pilotes expérimentés, y compris Karen Lysakowska de BA, qui a été enterrée la semaine dernière.

Il a dit: «Elle avait exactement les mêmes symptômes que les autres pilotes que j'avais vus. »

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