France-Soir
Publié le 04/09/2020 à 20:36 - Mise à jour le 05/09/2020 à 14:30
Après l’étude Fiolet supportée par l’INSERM, qui s’essaie à déstabiliser l’hydroxychloroquine comme traitement contre la Covid-19 malgré de très nombreuses failles, c’est au tour du Professeur Didier Raoult d’être attaqué en justice par la SPILF. Il est au centre des attentions depuis le début de la crise, ses prises de positions et ses résultats à l’IHU de Marseille en ont fait pour beaucoup de Français, Monsieur Covid et Hydroxychloroquine. Pour certains cela a assez duré, et le Pr Raoult à tort, voire est dangereux pour la santé.
Mise à jour le samedi 5 septembre suite à une précision apportée par @eurofordocs
Mais qu’est-ce que la SPILF ?
La Société de Pathologie Infectieuse de Langue Française est une association regroupant des professionnels de la santé. Créée en 1974, elle compte plus de 500 adhérents pour la plupart médecins. A La tête de cette Association, Le Professeur Pierre Tattevin, accompagné de deux vice-présidents : France Roblot et Serge Alfandari.
Au quotidien, la SPILF publie les travaux de ses membres, organise des congrès scientifiques, aide des structures, cela lorsqu’il est question infectiologie.
Voilà pourquoi les chemins du Professeur Raoult et de la SPILF se croisent.
Que reproche-t-on au professeur Raoult ?
Selon la SPILF, Didier Raoult a enfreint neuf articles du code de déontologie de la profession dont la promotion d’un traitement dont l’efficacité n’aurait pas été démontrée, diffusion de fausses informations, manquements au devoir de confraternité ou encore des essais cliniques réalisés à la limite de la légalité.
Pour dire autrement, la SPILF lui reproche que les prises de positions tranchées du professeur Raoult auraient nuit au message de santé publique.
Sur Twitter, l’avocat Di Vizio s’est vite prononcé, jugeant la plainte irrecevable. D’autres internautes se sont déclarés choqués ou ravis de l’action de la SPILF.
Mais qu’est-ce qu’il se cache derrière l’attaque de la SPILF ?
Des années de désaccords sur des sujets médicaux, des jalousies anciennes entre médecins ? Lors des auditions devant la commission d’enquête parlementaire, beaucoup ont parlé de liens et conflits d’intérêts entre les médecins, les chercheurs et les laboratoires pharmaceutiques. Au-delà de la discussion sur l’hydroxychloroquine, est-ce quelques euros glissés par-ci par-là ne seraient pas une autre source de motivation ?
Quelques clics peuvent nous éclairer. Le site TransparenceSanté et EuroforDocs nous permettent de trouver l’information suivante : La SPILF a reçu 1,7 million d'euros (chiffre mis à jour ce 5 septembre 2020) des laboratoires pharmaceutiques dont 100 000€ de Gilead entre 2012 et 2020, sommes qui se sont envolées dans les dernières années. Il manque cependant des conventions sans montant. De plus la SPILF est propriétaire de ses bureaux au 21 rue Beaurepaire dans un immeuble cossu dans le 10ème arrondissement à Paris; Comme on peut le voir dans la base EuroforDocs, la SPILF prend des dénominations nombreuses et différentes rendant plus complexe l'identification des sommes percues.
http://www.francesoir.fr/societe-sante/didier-raoult-attaque-par-la-spilf-quest-ce-que-cela-peut-il-cacher