Géo-ingénierie : la vraie menace pour le climat
James Corbett, le 13 février 2013
http://www.corbettreport.com/geoengineering-the-real-climate-change-threat/
Depuis des décennies, on nous dit de craindre les effets à long terme sur le climat du dioxyde de carbone émis par l'homme. Apparemment tous les jours une nouvelle tempête, sécheresse, vague de chaleur ou de froid est annoncée aux informations. Et des scientifiques financés par notre gouvernement, nous avertissent que ce genre de choses se produira à l’avenir si notre production de CO2 ne diminue pas.
Le problème, bien sûr, c'est que ce canular scientifique se propage parce que le public est ignorant de la science qu’il implique, ou plutôt de son inconsistance scientifique. Les modèles et les prévisions utilisées pour effrayer le public en lui faisant croire que le CO2 est le moteur du climat et continuera de l’être d’une façon de plus en plus dangereuse, ont en commun d'être universellement faux, leurs prévisions de tendances sur les 15 dernières années sont fausses, pourtant, on nous demande toujours de croire à la validité à long terme de ces mêmes modèles falsifiés.
Comme Robinson et al. le remarquent dans leur étude de 2007, « Les effets environnementaux d’une hausse du dioxyde de carbone dans l’atmosphère », publié par l'Institut de sciences et de médecine de l’Oregon, « Les prédictions d’effets climatiques nuisibles dûs aux utilisations futures en hausse des hydrocarbures et des gaz à effet de serre comme le CO2 ne sont pas conformes à la connaissance expérimentale actuelle. »
Toujours en 2007, J. Scott Armstrong, chercheur à l'Université de Pennsylvanie et auteur de « Prévision à longue échéance », un manuel de référence sur les principes de la prévision, co-auteur d'un audit des procédures utilisées par le GIEC pour prédire le réchauffement planétaire, estime que ces procédures violent 72 des 89 principes pertinents de la prévision scientifique
L'an dernier, le Journal de la recherche en géophysique de l’atmosphère, a publié une étude montrant que l'examen des modèles de prévision climatique des périodes de moins de 30 ans à l'échelle géographique des continents sont truffés d'inexactitudes.
Plus tôt cette année, le bureau Met du Royaume-Uni a été contraint de revoir à la baisse les prévisions de hausse de la température pour les quatre prochaines années après avoir constaté que les températures mondiales annuelles n’avaient pas augmenté depuis 15 ans. Ironiquement, cet écart par rapport aux augmentations de température en continu qui avaient été prédites par les alarmistes du CO2 est désormais attribué à la «variabilité naturelle», y compris « les cycles de variations de l'activité solaire», qui se sont échappés des ébauches du rapport du GIEC AR5 pour l’année prochaine, car ils ont été largement sous-estimés. »
Malheureusement, les prédictions alarmistes, le battage médiatique trompeur sur cette question sont devenus tellement intériorisés qu’une partie de la population est maintenant prête à se demander si chaque événement dans notre galaxie n’est pas le résultat du dioxyde de carbone, même le passage d’astéroïdes près de la Terre.
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Que tant de gens focalisent autant de temps et d'attention sur ce problème du dioxyde de carbone, un gaz trace dans l'atmosphère, dont la présence n’est que très partiellement due à l'homme, est dans l’ordre des choses. Des scientifiques, des experts, des écrivains et des hommes d'affaires ne font que répondre aux incitations du marché qui sont en jeu. Les gouvernements et les universités du monde entier déversent désormais des milliards de dollars par an en subventions pour financer la recherche liée à la menace supposée de CO2, et des industries entières telles que le commerce du carbone et la séquestration du carbone, se développent en réponse à cet intérêt. Tout simplement, trop d'argent et de pouvoir politique potentiel sont en jeu face à la menace du réchauffement climatique pour que l’on révèle que ce n’est qu’une fausse alerte.
Cependant, une des possibilités les plus inquiétantes qui ressort de cette tendance, est la légitimation politique d'un concept qui, ironiquement, peut devenir une véritable menace pour notre environnement: la géo-ingénierie.
La pratique de la géo-ingénierie date maintenant de plus d'un demi-siècle. Dès les années 1940, le mathématicien américain John Von Neumann faisait des recherches sur la modification du climat et ses utilisations potentielles dans la guerre climatique pour le ministère américain de la Défense. Dans les années 1950 les premières expériences pour faire tomber la pluie ont été réalisées par Wilhelm Reich et, en 1956, le Dr Walter Russell écrivait sur la possibilité de contrôle total de la météo.
Dans les années 1960, le docteur Bernard Vonnegut, frère du célèbre écrivain, a considérablement amélioré les techniques alors en usage en employant des cristaux d'iodure d'argent dans le mélange de l'ensemencement de nuages. Les qualités hygroscopiques de l’ iodure d'argent et sa structure cristalline assurent la liaison rapide des particules d'eau ( Il devient agent de nucléation). Comme le souligne le récent documentaire Skywatcher, le processus d'ensemencement des nuages est désormais si largement et couramment employé qu'il a des effets profonds sur notre climat.
Comme le CO2 n'est pas le problème, on l’associe à l'avènement des technologies modernes de modification artificielle du temps dans les programmes de recherche du Département de la Défense. Il est impossible de ne pas enquêter sur les liens possibles entre l’emballement actuel pour la géo-ingénierie et le complexe militaro-industriel. L'année dernière, j'ai eu la chance de parler au professeur Michel Chossudovsky du Centre de recherche sur la mondialisation, sur le passé, le présent et l'avenir de la technologie de guerre climatique.
Les avantages militaires potentiels en temps de guerre du déploiement de technologies de modification du climat sont évidents. En fait, ils vont tellement de soi que, comme le note le professeur Chossudovsky, l'ONU a été contrainte d'introduire une convention en 1977, interdisant l'utilisation de la technologie de modification de l'environnement en temps de guerre. Les Etats-Unis ont ratifié cette convention en 1980.
D'autres avantages potentiels du déploiement de cette technologie semblent s'imposer dans la sphère monétaire. Tant d'événements dans le cadre de l'activité humaine peuvent être prévus à court terme sur les phénomènes météorologiques et à long terme sur les phénomènes climatiques que la capacité à les déterminer (ou même à les influencer) pourrait s’avérer extrêmement précieuse. Les compagnies d'assurance, par exemple, risquent de perdre des milliards (et le secteur de la reconstruction risque de les gagner) à chaque fois qu’une forte tempête touche des zones peuplées.
Donc, il n’est pas surprenant qu’un marché des « produits dérivés climatiques» se soit développé, permettant effectivement à de grandes institutions financières de spéculer sur la météo. Et ce n’est pas une surprise que ce marché ait été en grande partie lancé par cette entreprise frauduleuse que fut Enron.
L'année dernière, j'ai eu l’opportunité de discuter avec un chercheur, Peter Kirby, de la participation d'Enron aux « produits dérivés climatiques » et des sommes énormes investies dans des projets de géo-ingénierie sans que le public en soit informé.
Même en supposant que les technologies de modification du climat ne soient pas actuellement utilisées aux fins de guerre climatiques ou à des manipulations du marché, les risques potentiels de tels abus, à eux seuls, devraient être amplement suffisants pour nous dissuader de poursuivre ces technologies. Plus inquiétantes encore, peut-être, sont les véritables répercussions inconnues à ce jour des effets à long terme de ces technologies sur notre environnement.
Ironie du sort, ceux qui nous avertissent des conséquences potentiellement désastreuses du changement climatique d'origine humaine pourraient avoir raison dans leur évaluation après tout. Mais au final, il se pourrait bien que le vrai coupable du réchauffement climatique ne soit pas le CO2 d'origine humaine dont ils s’inquiètent, mais la géo-ingénierie proposée comme « solution » à ce problème.