COVID-19 : le HHS suspend EcoHealth Alliance et son président pour 5 ans
France-Soir Publié le 20 janvier 2025 - 12:02
Le Département américain de la Santé et des Services sociaux (HHS) a officiellement suspendu et interdit samedi 18 janvier 2025 l’organisation EcoHealth Alliance et son ancien président, Peter Daszak, de recevoir des fonds fédéraux pour une période de cinq ans. Cette décision fait suite à une enquête révélant que l'organisation a financé des recherches controversées sur le "gain de fonction" au laboratoire de Wuhan sans supervision adéquate, “en violation des conditions des subventions des NIH”. Daszak a également été accusé d'avoir fourni des témoignages trompeurs au Congrès et de ne pas avoir respecté les protocoles de biosécurité.
Les origines de la pandémie de COVID-19 et le rôle de la recherche sur la propagation du coronavirus suscitent toujours la controverse, notamment aux États-Unis. Le Sous-comité spécial de la Chambre des représentants sur la pandémie de coronavirus, dirigé par le républicain Brad Wenstrup, a mené en 2024 une enquête approfondie sur EcoHealth Alliance et ses activités de recherche. Cette investigation a abouti à la publication d'un rapport détaillé recommandant l'exclusion formelle de cette organisation et de son président, Peter Daszak, des financements fédéraux.
Pour le Congrès, l’origine du COVID ne fait pas de doute
L’enquête a examiné la gestion des fonds fédéraux par EcoHealth Alliance, notamment pour ses recherches à Wuhan. Le but du Sous-comité était de déterminer si cette ONG avait correctement géré les subventions fédérales et respecté les protocoles de sécurité dans ses recherches sur les coronavirus.
En avril 2023, le Sénat américain diffusait un rapport dans lequel les sénateurs affirmaient que le SARS-CoV-2 a “involontairement” fuité d’un laboratoire chinois. Le document de cette chambre du Congrès américain évoquait une “défaillance de bio-confinement” pendant des recherches sur un vaccin contre le virus. Cette défaillance est à l’origine “d’un incident involontaire”. Les “preuves disponibles appuient les théories d’une fuite de laboratoire”, avaient conclu les auteurs de ce rapport après 18 mois d’enquête.
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