Un peu de géo-ingénierie pour le printemps ?
Un journal français WEDEMAIN, créé en 2012, vous propose pour son numéro de printemps, publié le jour de la Saint Valentin, une énième rétrospective de comment la science va sauver le climat et la planète. Guidé par notre star nationale du climat, Jean Jouzel, prix Nobel de la paix avec Al Gore en 2007, et qui a passé l'essentiel de sa carrière au Commissariat à l'Energie Atomique. Mr Jouzel était présent cette année à Davos, comme Greta Thunberg.
Wedemain - Vincent Rondreux - le 14 Février 2020
Le climatologue et glaciologue Jean Jouzel tentera de répondre à la question, "la science peut-elle sauver le climat ?", lors de notre prochaine soirée-débat #UnVerreAvec, le 19 février.
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Pour ne pas tous griller d’ici la fin du siècle, il faudrait diminuer nos émissions de gaz à effets de serre de 7,6 % par an au niveau mondial, a rappelé un rapport des Nations unies en novembre 2019… Certes, ces émissions auront progressé un peu moins vite en 2019 qu’en 2018 (+ 0,6 %, au lieu de + 2,1 %). Mais rien n’y fait.
Malgré des investissements record dans les énergies renouvelables et des manifestations monstres pour le climat, nous ne parvenons pas, aujourd’hui, à changer de modèle.
Fin de la partie ? Pas pour les défenseurs de la géo-ingénierie. Eux assurent que l’homme, grâce à son génie, peut enrayer les phénomènes climatiques qui menacent sa survie. Et ainsi réparer ce qu’il a abîmé, sans forcément devoir changer de mode de vie.
La géo-ingénierie : la solution ?
Sous l’impulsion d’ingénieurs et de businessmen, l’idée de manipuler les conditions météo et le climat s’impose peu à peu dans les mondes économique et politique comme une solution à l’urgence. Et ce, même si ses bases scientifiques restent souvent floues et les risques réels – au point que la géo-ingénierie fait l’objet depuis 2010 d’un moratoire des Nations unies, avec une exception pour les expérimentations scientifiques à petite échelle.
Le sujet souffre d’un manque cruel d’information et de débat, y compris dans les pays dits démocratiques. En décembre 2019, le budget annuel adopté par le Congrès américain a pour la première fois, et en toute discrétion, attribué un financement à un projet de géo-ingénierie prévoyant des "interventions climatiques solaires".
Aux États-Unis, mais aussi en Europe, les initiatives se multiplient, issues d’universités ou d’instituts privés, voire d’industriels des énergies fossiles ou de milliardaires, Bill Gates en tête. Leurs objectifs sont variés : limitation du rayonnement solaire, captage et stockage du CO2 atmosphérique, manipulation des sols, des roches, des plantes, des océans, du plancton, des courants, modification de la pluie, de la grêle, des tempêtes… Sans parler des tentations militaires de maîtriser les éléments, qui ne datent pas d’aujourd’hui, et qui restent bien évidemment secrètes.
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