Confirmation : le carburant d'avion Jet-A1 est léthal
Rosario Marciano – Tanker Enemy – le 27 juillet 2017 - Traduction : Ciel voilé
http://www.tankerenemy.com/2017/07/e-confermato-il-carburante-jet-a1-e.html
En avril 2016, nous avons obtenu quelques échantillons de carburant d'aviation à usage civil (Jet-A1). Nous avons donc décidé de contacter deux laboratoires certifiés à l'étranger afin de les faire analyser. Après plus d'un an, nous pouvons divulguer les résultats de l'analyse menée par le laboratoire français Analytika, dirigé par le Dr. Bernard Tailliez.
Le rapport confirme toutes les informations que nous avons publiées ces dernières années. Les résultats correspondent à ceux des études menées par la scientifique suisse, Ulrike Lohmann, en toute transparence. En outre, le Dr Tailliez a analysé des filaments de rechute déjà étudiés en 2012 et 2013. De plus, des échantillons d'air prélevés dans le poste de pilotage des avions commerciaux ont été analysés, et ces analyses confirment la présence de contaminants neurotoxiques déjà connus: l'aluminium, le baryum , le strontium, etc. Les documents en format PDF et brève introduction peuvent être consultés ici.
Nous remercions notre ami et collaborateur Jacques pour sa précieuse et irremplaçable contribution. Nous exprimons notre reconnaissance au Dr Tailliez pour sa ténacité et ses efforts louables pour protéger la santé de tous.
- Rapport 160503 du centre Analytika: constituants inorganiques des filaments aéroportés
- Rapport 160413 du centre Analytika: constituants inorganiques du carburant d'aviation Jet fuel A-1
- Syndrome aérotoxique - Aviation commerciale: nombreux contaminants chimiques organiques toxiques dans l'air des cabines et cockpits
Effets biologiques et sanitaires de l'exposition aux carburants à base de kérosène et aux additifs de performance.
Ritchie G1, Still K, Rossi J 3ème, Bekkedal M, Bobb A, Arfsten D.
J Toxicol Environ Health B Crit Rev. 2003 Jul-Aug; 6 (4): 357-451.
Résumé
Plus de 2 millions de personnel militaire et civil par an (plus d'un million aux États-Unis) sont exposés dans leur travail, respectivement, au carburant propulseur-8 (JP-8), JP-8 +100 ou JP-5, ou aux équivalents de l'aviation civile le Jet A ou le Jet A-1. Environ 227 milliards de litres de ces carburants à base de kérosène sont consommés annuellement dans le monde entier ( 98 milliards de litres aux États-Unis), y compris plus de 19 milliards de litres de JP-8 par les militaires des États-Unis et d'autres pays de l'OTAN. Par exemple, le JP-8, représente la plus importante exposition chimique aux États-Unis (10 milliards de litres en 2000), tandis que Jet A et A-1 sont parmi les sources les plus communes d'exposition chimique professionnelle non militaire. Bien que des chiffres plus récents ne soient pas disponibles, en 1990, environ 15 milliards de litres de kérosène ont été consommés aux États-Unis (IARC, 1992). Ces expositions peuvent se produire à plusieurs reprises au combustible brut, à la phase vapeur, à la phase aérosol ou à l'échappement de la combustion du carburant par absorption cutanée, inhalation pulmonaire ou ingestion orale. En outre, le public peut être exposé de manière répétée à des niveaux inférieurs de vapeur / aérosol de carburéacteur ou aux produits de combustion du carburant, par pollution atmosphérique ou à des composants de combustibles bruts par contact avec des eaux souterraines ou des sols contaminés. Les combustibles hydrocarbonés à base de kérosène sont des mélanges complexes comprenant jusqu'à plus de 260 composés hydrocarbonés aliphatiques* et aromatiques (C (6) -C (17+), éventuellement 2000 formes isomères, y compris des concentrations variables de substances toxiques potentielles telles que le benzène, le n-hexane, le toluène, les xylènes, le triméthylpentane, le méthoxyéthanol, les naphtalènes (y compris les hydrocarbures aromatiques polycycliques [HAP] et certaines autres fractions C (9) -C (12) (c'est-à-dire les isomères de n-propylbenzène et de triméthylbenzène). Bien que les expositions aux hydrocarbures se produisent typiquement à des concentrations inférieures aux limites actuelles d'exposition admissibles (PEL) pour le carburant principal ou ses produits chimiques constitutifs, on ne sait pas si des interactions additives ou synergiques entre les constituants hydrocarbonés, jusqu'à six additifs de performance et d'autres facteurs d'exposition environnementale peuvent entraîner une toxicité imprévisible. Peu de preuves épidémiologiques de mort induite par du carburant, le cancer ou d'autres maladies organiques graves parmi les travailleurs exposés au carburant, mais un grand nombre de plaintes de santé individuelles dans cette cohorte semblent justifier l'étude des conséquences subtiles sur la santé. Un certain nombre d'études récemment publiées ont signalé des effets biologiques ou de santé aigus ou persistants provenant d'une exposition aiguë, subchronique* ou chronique des carburants hydrocarbonés à base de kérosène, aux produits chimiques constitutifs des carburants ou à des produits de combustion de carburants. Le présent artile fournit un résumé approfondi des analyses des effets biologiques ou sanitaires résultant de l'exposition au JP-8, JP-8 +100, JP-5, Jet A, Jet A-1 ou au kérosène, sur l'être humain, l'animal ou in-vitro.
* Une exposition subchronique est une exposition de durée intermédiaire entre une exposition aiguë et une exposition chronique (se rapporte à une période de vie comprise entre quelques jours et quelques années).
* En chimie organique, une molécule est dite aliphatique lorsque sa(ses) chaîne(s) carbonée(s) est(sont) acyclique(s).