Traitement des eaux usées : l’accord entre le Parlement et le Conseil européens passe mal chez big pharma
France-Soir Publié le 07 mai 2024 - 07:43
Les médicaments et les cosmétiques bientôt plus chers ? Le Parlement européen a adopté en avril un accord conclu avec le Conseil, portant sur la révision des normes en matière de gestion de l’eau et de traitement des eaux urbaines résiduaires. Ces nouvelles règles obligent les laboratoires pharmaceutiques tout comme les États membres à financer les coûts supplémentaires de traitement des micropolluants. Ce texte, élaboré et adopté selon le principe de pollueur-payeur et devant encore être adopté par les Vingt-sept, suscite l’ire des producteurs pharmaceutiques. Pour eux, ces règles pénaliseront les médicaments génériques abordables.
Cet accord, conclu en janvier 2024 avec le Conseil européen, a été voté à la majorité. 481 voix y étaient favorables, contre 79 voix opposées et 26 abstentions. Pour les eurodéputés ayant voté en faveur de ce texte, cette “législation améliorera considérablement les normes de gestion de l’eau et de traitement des eaux usées en Europe, en particulier grâce aux nouvelles règles sur l’élimination des micropolluants provenant de médicaments et de produits cosmétiques”.
Big Pharma inquiet pour ses super-profits
Que prévoient les nouvelles règles ? Les eaux usées urbaines feront l’objet d’ici 2035 d’un traitement secondaire, visant à éliminer la matière organique biodégradable, avant d’être rejetée dans l’environnement. Cette obligation, qui révise une réglementation de 1991, concerne désormais les agglomérations de 1 000 équivalent-habitant (EH, unité de mesure pour décrire la pollution moyenne rejetée par une personne par jour, NDLR) ou plus.
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