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« Mais l'esprit est un élément mystérieux. Insaisissable et invisible comme l'air, il semble s'adapter docilement à toutes les formes et à toutes les formules. Et cela pousse sans cesse les natures despotiques à croire qu'on peut le comprimer, l'enfermer, le mettre en flacons. Pourtant toute pression provoque une contre-pression, et c'est précisément quand l'esprit est comprimé qu'il devient explosif: toute oppression mène tôt ou tard à la révolte. À la longue, et c'est là une éternelle consolation, l'indépendance morale de l'humanité reste Indestructible. Jamais jusqu'ici on n'a réussi à imposer d'une façon dictatoriale à toute la terre une seule religion, une seule philosophie, une unique conception du monde, et jamais on y réussira, car l'esprit saura toujours résister à l'asservissement, toujours il refusera de penser selon des formes prescrites, de s'abaisser, de s'aplatir, de se rapetisser et de se mettre au pas.» Stefan Zweig
environnement
Taxe sur les billets d'avion : "économiquement irresponsable" selon les aéroports
France-Soir Publié le 03 février 2025 - 12:35
L'augmentation de la taxe sur les billets d'avion dans le budget 2025, "économiquement irresponsable", méconnaît le fait que l'aviation représente un "vecteur de croissance", a dénoncé lundi la principale association d'aéroports français.
Le projet de budget de l'Etat, tel qu'adopté vendredi en commission mixte paritaire, doit être examiné lundi à l'Assemblée nationale. Il prévoit l'augmentation de la taxe sur les billets d'avion, qui passerait de 2,63 euros à 7,30 euros pour un billet en classe économique vers la France ou l'Europe.
Dévoilé dans le projet de loi de finances du précédent gouvernement Barnier, qui en escomptait un milliard d'euros de recettes supplémentaires, le dispositif dans sa forme actuelle rapporterait plutôt 800 à 850 millions d'euros à l'Etat, selon un parlementaire.
Le secteur aérien français, compagnies comme aéroports, s'élève contre la hausse de sa taxation depuis quatre mois, mettant en garde contre une perte de compétitivité et des effets délétères sur l'économie tout entière.
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Près de quatre ans après la plainte, Nestlé Waters sera jugé pour des décharges sauvages dans les Vosges
France-Soir Publié le 01 février 2025 – 11:04
Dans les Vosges, les sources d'eau minérale de Nestlé Waters pourraient bientôt laisser place à une source de problèmes judiciaires. La multinationale suisse est convoquée au tribunal correctionnel de Nancy pour un procès du 26 au 28 mai prochain afin de répondre d'accusations “d'abandon illégal” de déchets et de maintien de décharges sauvages. La plainte, déposée par AC Anti-corruption, dénonce une “atteinte grave à la santé des personnes” et une “dégradation substantielle de l’environnement”. Une autre affaire de plus pour Nestlé Waters, déjà visé par des plaintes pour ses eaux en bouteille contaminées purifiées par des techniques interdites.
Les tracas de la multinationale dans les Vosges, où elle exploite plusieurs sources, ont débuté avant 2020. Deux journalistes, Alexander Abdelilah et Robert Schmidt, membres du collectif We Report, ont souligné pendant des mois la mobilisation de plusieurs ONG et communes contre les projets de forage et d’exploitation d’eau par Nestlé “sans autorisation”. Une plainte avait déjà été déposée par France Nature Environnement (FNE), UFC-Que choisir Vosges et l’Association de sauvegarde des vallées et de prévention des pollutions (ASVPP).
L’équivalent de 92 piscines olympiques
Ces mêmes journalistes ont par la suite révélé l’existence de ces décharges sauvages et cette fois-ci, AC anti-corruption a porté plainte en juillet 2021 auprès du pôle régional environnement du parquet de Nancy.
Cette association évoque alors des déchets sous forme de "bouteilles d’eau, de verre, de polymères" pour un volume total de 346 000 mètres cubes, qui auraient ainsi été abandonnés "illégalement" par la société entre 2021 et 2024 à Contrexéville. Le volume équivaut à 92 piscines olympiques environ. Dans la commune de Saint-Ouen-Lès-Paray, environ 27 000 mètres cubes ont été constatés.
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Souriez ! Vos déchets sont pucés ! - Jean-Pierre Demarchez
Les règles contre le greenwashing sont en péril
Barbara Machadow – Le 27 janvier 2025 – euractiv.fr
L’un des derniers dossiers du Pacte vert pour l’Europe (« Green Deal »), la directive sur les allégations écologiques, fera l’objet de négociations en trilogue ce mardi. On pourra alors constater l’ampleur du soutien dont bénéficient encore les règles écologiques au sein de l’Union européenne (UE).
Alors que les produits présentés comme respectueux de l’environnement inondent le marché, leur crédibilité est remise en question, car une étude de la Commission européenne de 2020 a révélé que plus de la moitié de ces produits induisaient les consommateurs en erreur.
Pour tenter d’empêcher les pratiques de greenwashing, l’exécutif européen a proposé d’interdire les allégations écologiques non fondées en 2023. Si le texte aboutit, il ne sera plus possible d’étiqueter des produits comme étant durables sans une vérification effectuée par des auditeurs externes.
Mais, puisque l’élan en faveur d’une réglementation liée à l’environnement et à la durabilité s’est considérablement essoufflé entre le premier et le second mandat d’Ursula von der Leyen, les priorités politiques s’orientant vers un programme plus favorable à la compétitivité des entreprises, il est improbable que cette loi survive aux tentatives du Parlement et du Conseil de limiter son champ d’application.
Les États membres s’efforcent en effet d’affaiblir le processus de vérification, même si cet élément a été interprété par ses partisans comme la principale valeur ajoutée de la proposition. Le Conseil tentera également d’autoriser les allégations écologiques fondées sur la compensation des incidences sur l’environnement, ce qui, selon les critiques, pourrait ouvrir la porte à une nouvelle forme de greenwashing.
Une lettre ouverte envoyée ce lundi par des associations professionnelles, des entreprises et la société civile aux institutions rejette les deux demandes du Conseil, et demande que la législation introduise « une procédure de vérification significative ».
La législation « est la meilleure chance pour l’Europe d’éliminer le greenwashing », indique le document.
La suite :
https://www.euractiv.fr/section/energie-climat/news/les-regles-contre-le-greenwashing-sont-en-peril
44 % de la valeur ajoutée brute de notre économie dépend de la nature et de la biodiversité
Comment les arbres régulent le climat ?
Refusons la suppression de l'agence Bio
La majorité réactionnaire du Sénat, soutenue de fait par la ministre de l'agriculture, vient d'adopter un amendement à la loi de finances qui supprime brutalement l'Agence Bio.
Alors que la bio traverse une crise sans précédant, la suppression de l'Agence bio, si elle était confirmée en Commission mixte paritaire, serait un coup de poignard envers l'agriculture biologique et un signal extrêmement violent de régression écologique, sanitaire et sociale.
Depuis plus de 20 ans, l'Agence Bio est un acteur incontournable du développement de la bio en France, par ses missions d'observatoire, de communication et de coordination du plan de relance des filières bio.
Pourtant, le Sénat vient d'en voter la suppression au nom des économies budgétaires représentant 0,0009 % du budget de l'Etat… et alors que la Cour des Comptes suggérait récemment d'augmenter les moyens de cette agence !
Ce choix cynique exprime ouvertement un mépris pour l'urgence écologique et pour le bien commun. Il doit encore être discuté en Commission mixte paritaire (concertation entre l'Assemblée nationale et le Sénat) le 30 janvier 2025 : il est encore temps d'exprimer votre colère, il est encore possible d'éviter cette régression sinistre
https://soutien-agencebio.agirpourlenvironnement.org/
Des temps incendiaires
Chris Hedges – Le 14 janvier 2025 – mondialisation.ca
Les climatologues n’ont cessé de répéter que les incendies apocalyptiques qui ont ravagé la forêt boréale en Sibérie, dans l’Extrême-Orient russe et au Canada se déplaceraient inévitablement vers le sud, l’augmentation des températures mondiales créant des terrains plus chauds et plus propices aux embrasements. C’est désormais chose faite. Les échecs en Californie, où il n’a pas plu de manière significative à Los Angeles depuis huit mois, ne sont pas seulement des problèmes de planification – la maire de Los Angeles, Karen Bass, a réduit de 17millions de dollars les fonds alloués à la lutte contre les incendies – mais aussi une incapacité globale à mettre un terme à l’extraction des combustibles fossiles. La seule surprise est que nous soyons surpris. Bienvenue dans l’ère du “Pyrocène” où les villes brûlent et où l’eau ne sort pas des bouches d’incendie.
La forêt boréale est le plus vaste écosystème forestier de la planète. Elle fait le tour de l’ hémisphère nord. Elle traverse le Canada et l’Alaska. Elle parcourt la Russie, où on la nomme la “taïga”. Elle rejoint la Scandinavie, réapparaît en Islande et à Terre-Neuve, et progresse vers l’ouest à travers le Canada, pour boucler la boucle. La forêt boréale compte plus de sources d’eau douce que tout autre biome, y compris la forêt amazonienne. Elle est le poumon de la terre, capable de stocker208 milliards de tonnes de carbone, soit 11 % du total mondial. Pourtant, elle n’a cessé de se dégrader, agressée par la déforestation et l’extraction des sables bitumineux en Alberta (Canada) – qui produit 58 % du pétrole canadien et constitue la plus grande ressource de pétrole importé des États-Unis – par la sécheresse anthropique, et l’élévation des températures due aux émissions de carbone.
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https://www.mondialisation.ca/des-temps-incendiaires/5695456