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Ciel Voilé

environnement

Lahaina : survol en drone 108 jours après ( anglais)

12 Décembre 2023, 17:12pm

Publié par Ciel Voilé

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La Commission du Codex Alimentarius adopte la norme Zilpaterol

9 Décembre 2023, 17:51pm

La Commission du Codex Alimentarius adopte la norme Zilpaterol

30 novembre 2023 - Scott Tips

 

Conseils Siège de la FAO, Rome, Italie 28 novembre 2023

 

Après avoir mené une bataille de plusieurs années dans le monde entier contre le médicament vétérinaire toxique, le chlorhydrate de zilpatérol, tant au niveau de la Commission du Codex Alimentarius que des comités (2016, 2018, 2021, 2022), la Fédération nationale de la santé (NHF) est finalement parvenue au bout. du chemin aujourd'hui lorsque, malgré les objections de la NHF et de nombreux États membres du Codex, la Commission a voté 88 voix pour, 49 voix contre, 11 abstentions, en faveur de l'adoption de ce médicament toxique. Il a fallu tout l'après-midi de mardi, au siège de la FAO à Rome, en Italie, pour parvenir à une conclusion.

 

N'oubliez pas que le zilpatérol est un médicament vétérinaire spécial de type stéroïde de Merck destiné aux bovins, aux porcs et à la volaille, ce qui les pousse anormalement à produire plus de muscle et moins de graisse. Cela nuit aux animaux qui l’attrapent et aux humains qui les mangent ensuite. Il n’y a aucun bénéfice thérapeutique pour les pauvres animaux, seulement un bénéfice financier pour les sociétés pharmaceutiques vétérinaires et les éleveurs.

 

Et pourtant, des arguments intenses ont été avancés par les partisans du zilpatérol lors de cette réunion lorsqu'ils ont supplié le Comité de faire passer la norme Codex de l'étape 7 à l'étape finale 8 dans le processus d'approbation en 8 étapes au Codex, juste pour que Merck et d'autres puisse gagner plus de dollars dans le monde entier. Avec une telle passion, on aurait pu croire qu’ils essayaient de sauver des vies ; mais non, c’était seulement une question d’argent.

 

Pourquoi la norme du Codex sur le zilpatérol est-elle si importante ? Une fois que cette norme Codex sur le zilpatérol sera adoptée, le zilpatérol pourra alors inonder les marchés mondiaux sans entrave. Merck pourrait alors forcer l’Union européenne, la Russie, la Chine, la Suisse, la Norvège et tous les autres pays qui ont voté contre à ouvrir également leurs marchés à la viande contaminée au zilpatérol. Et Merck n’en serait que plus riche.

 

Le président de la Commission, M. Steve Wearne – qui, soit dit en passant, a un réel talent pour diriger des réunions – a rapidement amené les membres de la Commission à se concentrer sur deux questions : (1) faire progresser (ou non) la norme sur le zilpatérol à partir de l'étape 7. à l'étape 8 ; et (2) une fois ce seuil atteint ou dépassé, l'adoption finale à la toute dernière étape 8. Je sais que cela semble répétitif, mais c'est ainsi que pense et fonctionne le Codex.

 

Mais le Président voulait d'abord établir avec les membres de la Commission que l'évaluation des risques du JECFA concernant le zilpatérol était suprême. Il a demandé aux membres d'accepter que la « science » était solide. Personne n’a dit un mot… sauf NHF.

 

J'ai demandé la parole et j'ai dit à tout le monde que, avec tout le respect que je dois au JECFA, le NHF avait toujours eu un problème avec les évaluations des risques effectuées sur le médicament vétérinaire et ne les acceptait pas comme valides. Encouragée par notre seule attaque contre les données scientifiques du JECFA, la Thaïlande a ensuite pris la parole pour déclarer qu'elle avait elle aussi des préoccupations. Les autres délégations sont restées muettes.

 

Déconcerté, le président poursuivit son ordre du jour. « Y a-t-il des objections », a-t-il demandé, « à l’avancement des LMR [niveaux maximaux de résidus] du [zilpatérol] à l’étape 8 ?

 

De nombreux États membres se sont prononcés à la fois pour et contre le zilpatérol. Je passerai sous silence les manœuvres élaborées initialement entreprises par les forces anti-zilpatérol pour éviter un vote sur la norme, mais l'Union européenne, la Suisse, la Norvège, la Russie, le Kazakhstan, la Turquie, la Chine, la Thaïlande, Arabie saoudite, Qatar, Iran, Irak, Émirats arabes unis, Algérie, Biélorussie, Syrie, Tunisie, Macédoine du Nord et Cameroun. Ceux qui ont poussé la norme étaient les États-Unis, le Canada, la Nouvelle-Zélande, de nombreux États africains et chacun des pays de l’hémisphère occidental. Le Royaume-Uni est resté étrangement à l’écart, comme s’il souhaitait n’offenser personne.

 

NHF et IBFAN (International Baby Food Action Network) ont été les deux seules OING à s'exprimer contre l'adoption de la norme sur le zilpatérol. IBFAN a d'abord exprimé sa forte opposition, puis la NHF a été appelée à s'exprimer, en tant que tout dernier intervenant sur le sujet avant qu'une décision ne soit prise.

 

Ce que j'ai dit en gros sur la question du zilpatérol juste avant 17h00 L’heure locale a été enregistrée ci-dessous de mémoire :

 

« Nos remerciements à ceux qui veulent protéger les consommateurs, comme l'Arabie saoudite, le Qatar, l'Iran, les Émirats arabes unis, la Chine, l'UE, la Norvège, la Russie, la Turquie et d'autres. En ce qui concerne la sécurité, il est important de savoir qu'aucune évaluation des risques n'a été effectuée conformément au Manuel de procédure du Codex, qui indique très clairement que « l'évaluation des risques doit être basée sur des scénarios d'exposition réalistes. » Cela signifie que les évaluations des risques auraient dû être effectuées sur Les effets synergiques du zilpatérol avec les autres toxines, perturbateurs endocriniens et produits chimiques auxquels nous sommes directement exposés dans le monde réel. Cela n'a jamais été fait. Et nous savons que le zilpatérol n’est pas sûr, sinon pourquoi son utilisation chez les chevaux est-elle interdite et pourquoi a-t-il été retiré du marché par le fabricant en 2015 ?

 

« Mais que vous pensiez que le zilpatérol non thérapeutique soit sûr ou non n'a aucune importance ici. Ce n'est pas un produit qui contribuera à la sécurité de notre approvisionnement alimentaire. Cela ne rendra aucune personne ni aucun animal un peu plus sain. Le zilpatérol contribue à augmenter les bénéfices d'une société pharmaceutique de 262 milliards de dollars. Est-ce que c’est ce que vous voulez que votre héritage soit ici ?

 

« Veuillez rejeter toute norme sur le zilpatérol, non pas parce que vous rejetez une évaluation du JECFA sur la sécurité, mais parce que vous refusez d'autoriser tout médicament dans notre approvisionnement alimentaire mondial qui ne rend pas notre alimentation ou nos animaux plus sains, mais rapporte simplement plus d'argent pour une société déjà bien grasse. Elle n’a pas besoin d’argent supplémentaire.

 

Comme je l’ai dit, j’ai été le dernier à parler du sujet, mais j’ai été interrompu et réprimandé par le président pour avoir utilisé la description correcte d’une méga-entreprise de 262 milliards de dollars comme une « grosse entreprise ». J'ai défendu ma déclaration au président comme étant une déclaration factuelle et non destinée à attaquer qui que ce soit ou quoi que ce soit. Si une entreprise de 262 milliards de dollars n’est pas une « grosse entreprise », alors je ne sais pas ce que c’est. Certains pourraient même considérer cela comme un compliment. Et le besoin d’ajouter une quantité de zilpatérol à l’alimentation animale reste nul !

 

Quoi qu'il en soit, deux votes ont eu lieu et les délégations anti-zilpaterol ont perdu les deux fois. Les États-Unis et le groupe industriel Health for Animals avaient presque certainement aligné leurs votes bien avant la réunion, puisque presque tous les pays de la taille d'un timbre-poste du monde entier étaient présents pour voter. Ainsi, dans le système de vote du Codex, la voix de la petite Grenade compte la même chose que les voix énormes de la Chine ou de l’Inde. Fait révélateur, tout au long du débat, les dirigeants des forces pro-zilpaterol semblaient confiants dans leur victoire. Et à juste titre, comme il s’est avéré.

Ils peuvent désormais se concentrer sur la propagation d’une autre drogue toxique sur la surface de la Terre. Pourtant, NHF et d’autres les ont retenus pendant de nombreuses années, ce qui a probablement coûté au fabricant des millions de dollars en raison du retard tout en protégeant les consommateurs.

 

Le zilpatérol est déjà utilisé dans la plupart des pays qui ont plaidé en faveur d'une norme Codex pour ce produit, qui couvre l'ensemble de l'hémisphère occidental, du Canada jusqu'à l'Argentine et au Chili. Cependant, la Nouvelle-Zélande, l’Ouganda, le Bangladesh et le Sénégal – qui ont tous plaidé hypocritement en faveur d’une norme Codex mondiale pour le zilpatérol – interdisent son utilisation dans leurs propres pays, démontrant une fois de plus que ces bureaux du Codex sont des agences voyous qui ne répondent pas à leurs propres gouvernements ou aux citoyens, mais à leurs gestionnaires de Big Pharma et Big Agri.

 

En guise de note de bas de page, permettez-moi de dire que j'ai été heureux que plusieurs délégués soient venus me voir après mon discours pour me remercier d'avoir dit ce que de nombreux délégués pensaient mais ne pouvaient pas dire eux-mêmes. Deux personnes l'ont même décrit comme le meilleur discours prononcé sur n'importe quel sujet pendant toute la réunion du Codex.

 

Merci encore à tous nos membres et sympathisants de la NHF qui ont contribué à rendre possible cette participation à la réunion du Codex ! Pour ceux qui souhaitent soutenir notre travail, nous acceptons avec gratitude les dons sur https://thenhf.com/join-us/make-a-donation/.

 

https://thenhf.com/codex-alimentarius-commission-adopts-zilpaterol-standard/

 

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2023 : La Commission européenne (CE) prévoit de déréglementer la majorité des OGM: ils circuleront incognito

9 Décembre 2023, 17:45pm

2023 : La Commission européenne (CE) prévoit de déréglementer la majorité des OGM: ils circuleront incognito

Les OGM sont définis par la directive européenne 2001/18: ce sont des organismes génétiquement modifiés d'une façon qui ne se fait pas naturellement.

 

La mobilisation citoyenne contre les OGM en France a abouti en 2018 à un arrêt de la Cour de Justice de l’Union Européenne qui confirme que tous les OGM obtenus par des nouvelles techniques de modification génétique sont des OGM soumis aux obligations d' évaluation des risques, d'étiquetage et de traçabilité et suivi post commercialisation.

 

Les multinationales des biotechnologies ne l'entendent pas ainsi et depuis 2018, se sont données d'énormes moyens pour contrer cet arrêt. L'exécutif européen (la CE) y a été sensible. Il a publié le 5 juillet 2023 sa proposition qui vise à faire disparaître juridiquement la plupart des nouveaux OGM qui s’appelleront végétaux NTG ( = nouvelles techniques génomiques). Changer le nom : subterfuge et mensonge.

 

Le texte de cette proposition, basé sur des « opinions » de l'EFSA (Autorité sanitaire en Europe) et des consultations biaisées est truffé d'approximations et de mensonges scientifiques présentés comme des vérités. Le plus déterminant de ces mensonges est de dire que ces « végétaux NTG » pourraient ne pas différer des végétaux issus de la la sélection traditionnelle ou de la nature. La CE prétend que l'on ne pourrait pas distinguer les plantes modifiées de celles qui ne le sont pas.

 

Or, un rapport d'experts européens le contredit mais la CE l'ignore. D'ailleurs, les développeurs qui déposent des brevets sur ces OGM mettent en avant ces différences pour justifier leur innovation, preuve qu'elles existent. La CE ne veut plus considérer le procédé de modification génétique mais le produit c'est à dire le végétal obtenu par ce procédé. Pour parler d'équivalence entre plantes, elle ne compare que les séquences numériques des gènes concernés. L'ensemble du génome, son organisation, les autres caractères de l’organisme sont ignorés. Elle prévoit donc de supprimer l'obligation de publier le procédé.

 

Ainsi, les 4 multinationales semencières actuelles pourraient commercialiser ces plantes sans entraves et s'approprier encore plus le vivant. Les conséquences sont nombreuses et préoccupantes : - l'autonomie semencière des petits paysans serait compromise : sans publication des procédés concernant ces OGM nouvellement baptisés NTG, ceux-ci n’auront aucun moyen de prouver que leurs semences traditionnelles ne sont pas des contrefaçons d’OGM brevetés.

 

L'agriculture biologique est particulièrement menacée par ces contaminations et serait condamnée à disparaître. - ces OGM n'étant plus étiquetés , tous les habitants de l'Union mangeront des OGM sans le savoir... Leur droit à une alimentation choisie n'existerait plus. - les petits semenciers européens devront payer des royalties aux titulaires des brevets, ils disparaîtront. - plus inquiétant encore : la CE considère que, puisque les plantes obtenues sont équivalentes aux plantes traditionnelles, il n'y aura pas lieu, dans la plupart des cas, d'étudier leurs risques.

 

D'ailleurs, le texte de la proposition le dit clairement : « le cadre législatif actuel n’étant axé que sur les risques n'est plus adapté pour permettre à l’Union de tirer parti des nouveaux développements en matière de biotechnologie ». Pour ces « nouveaux » OGM, les effets non intentionnels de ces manipulations génétiques dont certains très préoccupants pour tout le vivant, ne seront plus considérés (alors que même l'EFSA les reconnaissait pour certains cas) ...

 

Le principe de précaution pourtant inscrit dans le droit européen n'est plus mentionné et ne sera plus appliqué. . La CE habille son texte de promesses concernant ces « végétaux NGT » et introduit un concept de durabilité des plantes alors que tout paysan ou biologiste le sait : cela n'a aucun sens, seuls les systèmes agraires peuvent prétendre à la durabilité. .

 

Et cerises sur le gâteau :

  • la CE exonérerait toutes les techniques actuelles et même celles à venir !

  • la CE interdirait d’interdire la culture de ces « nouveaux » OGM aux États de l'Union !

  • les discussions ont commencé au Conseil de l’UE, qui réunit les ministres des États membres. La présidence espagnole du Conseil veut accélérer la procédure et souhaite une adoption avant la fin de l’année!

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  • https://faucheurs-volontaires.fr

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Stop à la compensation carbone !

9 Décembre 2023, 17:34pm

Stop à la compensation carbone !
Communiqué de presse, 4 décembre 2023

 

 

Depuis plus de vingt ans, la compensation carbone nuit à une véritable action climatique, donne lieu à des violations des droits humains et des droits des peuples autochtones et génère de graves préjudices pour les communautés de première ligne. Malgré cela, la Conférence des Nations unies sur le climat (COP28) qui se tient actuellement dans les Émirats arabes unis s'annonce comme l'un des plus grands événements promotionnels jamais organisés en faveur des compensations carbone. Au cours de la semaine à venir, les gouvernements décideront d'intégrer ou non les compensations carbone dans la politique climatique internationale et la présidence des Émirats arabes unis organisera de nombreux événements thématiques promotionnels.

 

La fraude et les préjudices causés aux communautés locales par les projets des marchés carbone ont été largement documentés. Tout au long de l'année 2023, des études universitaires, des enquêtes des médias et de la société civile ont révélé que ces projets génèrent régulièrement des crédits fantômes et entraînent l'accaparement de terres et des violations des droits humains et des droits des populations autochtones (voir ci-dessous). Parmi les exemples récents, on peut citer le déplacement forcé des peuples Ogiek dans la forêt de Mau au Kenya pour faire place à des projets de compensation carbone, ainsi que les nombreux cas d'abus sexuels commis dans le cadre d'un projet de compensation kenyan géré par l'entreprise américaine Wildlife Works. Au cours des derniers mois, le Kenya, ainsi que le Liberia, la Tanzanie, la Zambie et le Zimbabwe, ont signé avec la société Blue Carbon, basée à Dubaï, des accords portant sur un total de plus de 24 millions d'hectares de terres communautaires.

 

Les nouvelles frontières de la compensation carbone sont régulièrement repoussées, et se basent sur une course à la conversion des sols agricoles et des zones côtières et marines en « puits » de carbone qui, selon les entreprises, séquestrent le carbone et génèrent de « nouveaux » crédits carbone. Aucune de ces techniques n'a jamais démontré qu’elle peut stocker le carbone de manière permanente. La culture industrielle à grande échelle d'algues marines , par exemple, empiète sur les territoires des communautés côtières et crée de nouvelles menaces pour l'environnement marin et la chaîne alimentaire marine.

 

La compensation carbone a également donné naissance à un nouveau secteur en plein essor qui s’appuie sur de dangereuses techniques de géo-ingénierie et des profiteurs du chaos climatique, souvent au détriment des communautés locales et autochtones. Les développeurs de projets de compensation carbone, les organismes de normalisation, les auditeurs et les fournisseurs de crédits ont empoché des millions en produisant des crédits carbone qui n'ont pas permis de réduire les émissions et qui ont exacerbé la crise climatique. Ces projets, souvent présentés comme des « solutions fondées sur la nature » ou des « solutions climatiques naturelles » ou, lorsqu'ils concernent des zones côtières et marines, comme du « carbone bleu », ont également entraîné les communautés paysannes et autochtones dans des batailles juridiques coûteuses et compliquées dans leurs efforts visant à faire reconnaître leurs droits et récupérer leurs territoires communautaires, ainsi que dans leurs luttes pour s'opposer à ces projets. Dans le cadre du projet REDD du parc national de Cordillera Azul (PNCAZ), les communautés Kichwa de l'Amazonie péruvienne ont été affectées par ces dispositifs coûteux. Le projet de restauration et de conservation des tourbières de Katingan, en Indonésie, a également un impact négatif sur les communautés Dayak. La « solution fondée sur la nature » de Total Energies, qui prévoit des plantations d'arbres à des fins de compensation sur les plateaux Batéké, en République du Congo, où vivent des communautés autochtones Aka et des agriculteurs bantous, est un autre cas de compensation dans lequel les droits des communautés sont bafoués. Ces projets s’inscrivent dans la continuité de spoliations séculaires, désormais justifiées par des considérations « vertes », et s'apparentent à un colonialisme d'accaparement « vert ».

 

Les marchés du carbone ne sont pas une solution au changement climatique. Ce qu'il faut d'urgence, c'est se concentrer à nouveau sur le maintien des combustibles fossiles dans le sol et s'engager à mener une véritable action climatique fondée sur l'équité et la justice.

 

CITATIONS

 

Jutta Kill, du Mouvement mondial pour les forêts tropicales, déclare : « L'échange de crédits de carbone est imprudent et irresponsable. On a déjà perdu beaucoup trop de temps à essayer de corriger un concept qui est structurellement défaillant. Beaucoup trop de projets ont conduit à l'accaparement de terres et ont causé des conflits et des préjudices aux paysans, aux peuples autochtones et aux communautés. »

 

Shalmali Guttal, de Focus on the Global South, ajoute : « Les organisations de petits pêcheurs, les communautés côtières et intérieures ont rejeté sans équivoque la soi-disant « économie bleue » et ont souligné que les concepts de durabilité et de résilience sont détournés pour faire avancer la « colonisation climatique » en repoussant continuellement les frontières de l'extraction et de l'exploitation de la nature. »

 

Kirtana Chandrasekaran, des Amis de la Terre International, déclare : « Les marchés du carbone alimentent l'accaparement des ressources vertes par les grands pollueurs. Pourtant, lors de la COP 28, les gouvernements vont décider de l'opportunité d'élargir le champ couvert par les marchés carbone à de nouvelles terres, à de nouvelles mers et à de nouveaux types d'activités de compensation à risque. Ce serait un désastre pour le climat et les communautés de première ligne. Ce dont nous avons besoin, c'est d'une véritable réduction des émissions et d'un véritable financement climatique. Tout résultat en deçà de cet objectif serait un échec. »

 

Devlin Kuyek, de GRAIN, déclare : « Les marchés du carbone, les systèmes de compensation et les « absorptions » de carbone ne peuvent pas offrir de solutions à la crise climatique. Ils soutiennent un système qui a permis aux entreprises polluantes et aux pays riches de retarder l'action et de tirer profit de la crise. Qu'elle soit non réglementée ou approuvée par les Nations Unies, la compensation carbone sous toutes ses formes, notamment REDD ou ce qu'on appelle les « solutions fondées sur la nature » et le « carbone bleu », est une escroquerie à laquelle nous devons mettre un terme immédiatement. »

 

Laura Dunn, du Groupe ETC, explique : « Dans le monde de la compensation carbone, les algues sont présentées comme le nouveau pétrole « vert ». Mais notre récent rapport The Seaweed Delusion montre que la culture industrielle d'algues ne sauvera pas notre climat ni la nature. L'application de la géo-ingénierie à l'échelle de la planète, avec des plantations massives d'algues, détruira les écosystèmes et menacera les communautés côtières. »

 

Anuradha Mittal, directrice exécutive de l'Oakland Institute : « Lors de la COP28, les dirigeants mondiaux et les négociateurs climatiques doivent reconnaître une fois pour toutes que les marchés du carbone sont une source de financement climatique qui a échoué. Ils sont volatiles et instables, entachés par la fraude, incapables de réduire les émissions et en réalité nuisibles pour les communautés. Nous ne pouvons plus nous permettre de perdre du temps avec cette fausse solution. Le monde a besoin de toute urgence d'autres moyens pour stimuler l'action climatique, car les marchés du carbone ont échoué. »

 

Jose Bravo de la Just Transition Alliance, déclare : « Les systèmes d'échange et de compensation de la pollution n'ont servi qu'à remplir les coffres des plus grandes entreprises polluantes de la planète. Pour retrouver une quelconque crédibilité après cette mascarade de la COP 28, la CCNUCC doit renoncer à ces subventions aux pollueurs et commencer à suivre le leadership des travailleurs de première ligne et des communautés qui ouvrent des voies de transition justes et basées sur de vraies solutions climatiques. »

 

fin–

 

NOTES

 

Quelques exemples de dommages causés aux communautés locales par les projets de compensation carbone :


 

  • Près de la moitié des crédits achetées par Chevron font l’objet de plaintes ou d’accusations de dommages causés aux communautés et de dégradation des écosystèmes, en particulier dans le Sud global ou en première ligne de la crise climatique.

  • Une carte mondiale des projets de compensation carbone des cinq dernières années montre que 72 % d'entre eux ont porté préjudice à des communautés autochtones ou locales.

  • Au Kerala, en Inde, un projet de combustible dérivé de déchets, mis en place pour générer des crédits carbone, empoisonne l'air des villages environnants densément peuplés.

  • Le projet de compensation de Total en République du Congo a pris des terres aux agriculteurs et menace leurs moyens de subsistance.

  • Les communautés vivant dans la zone concernée par le projet REDD+ Alto Mayo au Pérou ont été violemment expulsées de leurs maisons lors d'une série d'interventions menées par les autorités du parc.

  • La Plateforme africaine d'impact forestier a récemment acquis Green Resources, une entreprise norvégienne de foresterie de plantation et de crédits carbone dont l'histoire est marquée par des accaparements de terres, des violations des droits humains et des destructions de l'environnement à travers l'Ouganda, le Mozambique et la Tanzanie.

 

Quelques exemples de fraude et de commerce de crédits fantômes :


 

  • Décrit par le New Yorker comme une « arnaque de type cash contre carbone », le projet REDD Kariba de South Pole au Zimbabwe a récolté au moins 100 millions USD en crédits carbone avant de s’effondrer suite à un scandale en octobre 2023.

  • Une étude réalisée en 2023 a révélé que la majorité des principaux projets de compensation carbone dans le monde. pouvaient être classés dans la catégorie des projets « probablement bidon » tandis qu'une autre étude, portant sur le principal certificateur de compensation carbone dans le monde, a révélé que « la plupart des crédits ne représentent probablement aucun avantage pour le climat ».

  • Une étude réalisée par Mongabay et le New Humanitarian montre que les déclarations de neutralité carbone de l'ONU reposent en grande partie sur des crédits de compensation carbone qui ne réduisent pas vraiment les émissions de gaz à effet de serre et dont certains ont fait l’objet de témoignages dénonçant des dommages environnementaux, des déplacements de population ou des problèmes de santé.

  • Une évaluation du Northern Kenya Grassland Carbon Project, géré par le Northern Rangelands Trust (NRT), a révélé qu'il reposait sur des hypothèses méthodologiques erronées, remettant en question la crédibilité des crédits de compensation qu'il génère.

  • Une enquête du journal Le Monde a révélé que trois projets de compensation carbone à Portel, au Brésil, qui ont vendu des crédits à Air France, Boeing, Bayer, Veolia, LCL et Samsung, sont frauduleux et n'ont aucun effet bénéfique sur le climat.

  • En Papouasie-Nouvelle-Guinée, une enquête menée par ABC a permis de découvrir des preuves de l'exploitation commerciale d'une forêt tropicale censée être protégée par un système de crédits carbone géré par l'entreprise américaine NIHT.

  • Une publication du Penn Center for Science, Sustainability and the Media, basé aux États-Unis, conclut que les crédits carbone fragilisent l'Accord de Paris des Nations Unies.

  • Les recherches menées par l'ancien fournisseur de crédits carbone Compensate suggèrent que les crédits issus de la majorité des quelque 170 projets de compensation « fondés sur la nature » qui sont vendus sur les marchés sont « impropres à une utilisation à des fins de compensation ».

  • Sur la base de sa propre analyse, l'agence de notation des crédits carbone BeZeroa note que si « [l]a théorie des marchés du carbone suppose que tous les crédits représentent un évitement ou une absorption d'émissions égal(e) à 1 teqCO₂ [...] les éléments probants montrent de plus en plus que ce n'est pas le cas. »


 

https://grain.org/fr/article/7073-stop-a-la-compensation-carbone

 

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Tous vers l'autonomie : le potager en carrés à la française

9 Décembre 2023, 17:08pm

Tous vers l'autonomie : le potager en carrés à la française

 

Nous sommes une association, une Ecole de Jardinage et un Centre d'agro-écologie. Nous présentons et formons les personnes à la méthode de culture du "Potager en carrés à la Française", qui permet l'autonomie légumière, à deux personnes, avec 12 m2 de surface cultivée. C'est une réponse unique aux questions sociales et économiques actuelles pour se nourrir sainement, même si l'on n'a qu'un petit terrain pour cultiver. Voici notre site internet 

 

C'est moi-même qui ai créé cette méthode agro-écologique. J'y travaille depuis plus de 20 ans, ai écrit des livres, enseigné au Potager du Roi à Versailles, etc.

 

L'association a un jardin qui est ouvert à la visite, à Chinon, et où chacun peut constater de visu le sérieux de cette manière de cultiver. Tout au long de l'année nous faisons aussi des vidéos régulières (même en ce moment en hiver) pour montrer toutes les récoltes que nous effectuons (nous les diffusons entre autre sur un canal Telegram). Nous suivons aussi les personnes qui sont venues en stage, au sein du "Club des Jardiniers en Carrés" (sur un canal Telegram), qui valident la méthode.

 

Pour permettre au plus grand nombre d’accéder à l’autonomie, nous lançons une opération « Tous vers l’autonomie ! » avec des « offres privilèges » sur des stages de jardinage en carrés et d’agro-écologie, pour apprendre à cultiver ses plantes médicinales, à pratiquer l’apiculture naturelle, à faire ses conserves et lactofermentation, ses pains au levain, ses fromages, etc. Je vis personnellement en autonomie sur tous ces sujets.

 

En PJ vous trouverez le PDF interactif de présentation de cette action.

 

Les personnes pourront réserver leur stage avec le code CIELVOILE.

 

Anne-Marie Nageleisen

 

« Le Potager en Carrés à la Française » est ouvert à la visite, à Chinon (Indre-et-Loire), afin de permettre à chacun.e de voir la diversité et la densité des cultures et des récoltes qu’il permet, sur d’aussi petites surfaces.

 

Le Potager en Carrés à la Française - École du Jardinage en Carrés (potagerencarres.info)

 

https://www.youtube.com/@potagerencarres/videos

 

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Conférence : Un monde sans déchets | Idriss Aberkane (Maison de la Chimie, Paris)

7 Décembre 2023, 11:24am

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"On marche sur la tête" : la révolte des agriculteurs ! - Cédric Fournier

7 Décembre 2023, 11:19am

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Les mensonges des médias sur le projet Nord Stream ne cessent de se multiplier. « Ils diffusent maintenant une histoire absurde à la James Bond »

1 Décembre 2023, 18:03pm

Les mensonges des médias sur le projet Nord Stream ne cessent de se multiplier. « Ils diffusent maintenant une histoire absurde à la James Bond »

Pourquoi les milliardaires et les gouvernements se disputent-ils le contrôle des médias ? Parce que le pouvoir sur nos esprits est le plus grand pouvoir qui soit.

 

Jonathan Cook – Le 30 novembre 2023 – mondialisation.ca

 

Vous voulez comprendre pourquoi les médias que nous consommons sont soit détenus par des milliardaires, soit sous la coupe des gouvernements ? La réponse se trouve dans les derniers développements de l’enquête sur les responsables des explosions qui ont détruit les gazoducs Nord Stream qui acheminaient le gaz russe vers l’Europe.

*

Bien que largement oubliées aujourd’hui, les explosions survenues dans la mer Baltique en septembre 2022 ont eu des répercussions considérables et durables. L’explosion a été un acte de sabotage industriel sans précédent et de terrorisme environnemental inégalé, libérant dans l’atmosphère des quantités incalculables du plus puissant des gaz à effet de serre, le méthane.

L’explosion des oléoducs a plongé l’Europe dans une crise énergétique prolongée, plongeant ses économies dans une récession dont elles ne se sont pas encore remises. L’Europe a été contrainte de se tourner vers les États-Unis et d’acheter du gaz liquéfié beaucoup plus cher. L’un des effets à long terme sera d’accélérer la désindustrialisation de l’Europe, en particulier de l’Allemagne.

Il n’y a pratiquement personne en Europe qui n’ait pas subi un préjudice financier personnel, dans la plupart des cas un préjudice important, à la suite des explosions.

La question à laquelle il fallait répondre de toute urgence au moment des explosions était une question qu’aucun média ne s’est empressé d’examiner : Qui a fait ça ?

 

La suite :

 

https://www.mondialisation.ca/les-mensonges-des-medias-sur-le-projet-nord-stream-ne-cessent-de-se-multiplier-ils-diffusent-maintenant-une-histoire-absurde-a-la-james-bond/5683824

 

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Puits de pétrole en Gironde

1 Décembre 2023, 17:43pm

Puits de pétrole en Gironde

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Les gardiennes de Lure face au casse du siècle

1 Décembre 2023, 09:19am

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