Rapport du représentant officiel du ministère russe des affaires étrangères à propos de l’enquête sur le sabotage des NordStreams
Maria Zakharova – Le 6 octobre 2022 –
Source Ministère des affaires étrangères de Russie
À l’initiative de la Russie, le 30 septembre de cette année, une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies s’est tenue en rapport avec la rupture des gazoducs Nord Stream. Tous les membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont reconnu le fait d’un sabotage délibéré et ont soutenu à l’unanimité la nécessité d’une enquête internationale transparente sur ce qui s’est passé. C’est une décision constructive, mais quelque chose a ensuite mal tourné. La participation de la Russie à une telle enquête semblerait indiscutable à toute personne instruite. Ni les avocats, ni les ingénieurs en technologie, ni les financiers, ni les économistes, ni les personnalités publiques ne peuvent imaginer comment une telle enquête pourrait avoir lieu sans la partie à laquelle tout cela appartient. Il s’avère que c’est possible. Un certain nombre de membres occidentaux du Conseil de sécurité de l’ONU ont dit et continuent de dire que la Russie ne sera pas invitée, ne sera pas autorisée à participer à leurs activités d’enquête et à leurs investigations. Il a aussi été suggéré d’élaborer des garanties de sécurité pour les infrastructures transfrontalières.
Une telle chose a-t-elle déjà existé dans l’histoire ? Oui. Par exemple le Boeing malaisien, qui s’est écrasé au-dessus du territoire de l’Ukraine. Quand la Malaisie a-t-elle été autorisée à participer à l’enquête et à être incluse dans le « groupe de travail » ? Pas immédiatement mais seulement après un long moment. Permettez-moi de vous rappeler que l’avion était malaisien. C’est un classique du genre. Cela, tout d’abord, avant même l’analyse du mobile, signifie que quelqu’un a quelque chose à cacher. Le propriétaire (même pas l’investisseur) de l’équipement, de l’infrastructure et de la ressource pompée par ces pipelines n’a pas le droit d’enquêter. On lui cache donc quelque chose. Ce n’est pas la première fois que l’Occident fait cela. Je voudrais souligner que dans le cas du Boeing malaisien, la situation était exactement la même, en ce qui concerne la Malaisie en tant que propriétaire de l’avion.