Au G20, les pays en voie de développement se retournent contre les Occidentaux
Thierry Meyssan - RÉSEAU VOLTAIRE - 19 SEPTEMBRE 2023
Le G20, qui avait été créé par le G7 pour lui obéir, s’en est émancipé. Il n’a certes pas remis en cause le système capitaliste anglo-saxon, fondé sur l’anonymat des capitaux, mais il a cessé de signer les textes de Washington. Il participe encore aux projets occidentaux, mais ne se fait guère d’illusion sur leur mise en œuvre.
En 1973 se cumulèrent le pic pétrolier US, la fin de la convertibilité du dollar en or et l’augmentation des prix de l’Opep suite à la guerre du Kippour. C’est ce que l’on appelle le « choc pétrolier ». Le secrétaire US au Trésor, George Shultz, décida de coordonner les réponses occidentales à ce changement de donne. Il réunit informellement à la bibliothèque de la Maison-Blanche, les ministres de l’Économie d’Allemagne de l’Ouest, de France (Valéry Giscard d’Estaing) et du Royaume-Uni. Deux ans plus tard, en 1975, Helmut Schmidt et Valéry Giscard d’Estaing, devenus respectivement chancelier et président de la République, proposèrent d’élever ces réunions informelles au niveau des chefs d’État et de gouvernement. C’est ainsi que fut créé le G5, puis G6, G7, G8 et à nouveau G7.
Le G7 n’est donc pas une institution. Il n’a pas été fondé par des traités internationaux, n’a pas de statuts, ni de secrétariat permanent. C’est juste un forum ; un lieu de discussion, pas de décision. Sa seule règle concerne sa présidence tournante. Durant 48 ans, il n’a cessé de parler, de promettre monts et merveilles, mais n’a rien fait de ce qu’il a dit. C’est que, derrière quelques effets d’annonce, il tenait des réunions secrètes dont nous n’avons compris qu’après coup l’importance.
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