Sanctions occidentales contre la Russie : Moscou confisque un demi-milliard de dollars à JPMorgan en guise de représailles
France-Soir Publié le 30 avril 2024 - 09:46
La guerre des actifs a commencé. Tandis que les pays européens étudient la possibilité de recourir aux avoirs russes gelés sur leurs territoires pour financer les aides à l’Ukraine, Moscou réplique par la confiscation d’actifs occidentaux sur son sol. Après le groupe italien Ariston, dont la Russie a pris le contrôle, c’est au tour du cabinet américain JPMorgan de se voir saisir près d’un demi-milliard de dollars d’actifs, après avoir été accusé de tenter de faire sortir ses actifs du pays. Cette décision de justice est une réaction à des sanctions américaines contre la deuxième banque de Russie, VTB.
Depuis l’invasion de l’Ukraine, l’Union européenne (UE) et le G7 ont gelé quelque 300 milliards d’euros d’actifs de la Banque centrale russe. Les Occidentaux ont longtemps hésité devant la possibilité d’utiliser ou non ces fonds et, dans le cas échéant, sur la manière de les utiliser, avec, en toile de fond, les appels répétés du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à franchir le pas. Jusque-là, uniquement les taxes appliquées sur les actifs russes gelés en Belgique ont été affectées à un fonds, dédié à Kiev et géré par le gouvernement belge.
Les actifs gelés, l’autre bataille entre Moscou et l’Occident
En février dernier, les Vingt-Sept ont fait un premier pas vers le recours à ces actifs en adoptant une première loi qui interdit, à ce stade, l’utilisation des bénéfices générés par les actifs russes, jusqu’à ce que les États membres de l’UE statuent, à l’unanimité, sur le mécanisme, légal et financier notamment, à mettre en place pour permettre une telle mesure.
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