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Ciel Voilé

L'Afrique à sec : le pillage de l'eau par l'agroindustrie

27 Novembre 2024, 18:13pm

L'Afrique à sec : le pillage de l'eau par l'agroindustrie

GRAIN | 26 Nov 2024 Terres | Blog


 

Depuis le début des années 2010, des grandes entreprises ont acquis plus de 7 millions d’hectares de terres pour des exploitations agricoles industrielles à grande échelle en Afrique subsaharienne. La plupart de ces projets sont axés sur des produits agricoles fortement consommateurs d’eau dans des régions déjà soumises au stress hydrique. Si les médias braquent souvent leurs projecteurs sur les sécheresses provoquées par le changement climatique, on parle peu de la pénurie d’eau infligée aux populations dans toute l’Afrique par ces projets d’agriculture industrielle. Poussés par l’objectif d’accroître la production de cultures gourmandes en eau destinées à l’exportation, les gouvernements vendent au plus offrant les ressources en eau de l’Afrique. La nouvelle ruée vers les terres agricoles du continent, qui vise à planter des arbres en vue d’obtenir des crédits carbone, ne fait qu’aggraver la situation.


 

Pillage de l’eau


 

Au cours des huit dernières années seulement, des grandes entreprises ont signé des accords fonciers portant sur plus de 5 millions d’hectares pour des cultures gourmandes en eau en Afrique. Prenons par exemple l’entreprise new-yorkaise African Agriculture Holdings. Elle prévoyait d'utiliser d'énormes quantités d'eau provenant du fleuve Sénégal – la principale source d'eau de Dakar et de plusieurs autres grandes villes du Sénégal – pour produire de la luzerne destinée à l'exportation vers la Corée du Sud et les États du Golfe sur 25 000 ha de terres dans une zone humide protégée. L'entreprise prévoyait également de cultiver de la luzerne sur 500 000 hectares en Mauritanie voisine, l'un des pays les plus touchés par le stress hydrique de la planète, et de planter un million d'acacias gourmands en eau au Niger pour générer des crédits carbone. Si l’entreprise semble désormais se diriger vers la débâcle financière, son PDG a déjà annoncé un nouveau projet visant à cultiver du maïs sur plus de 600 000 hectares en Afrique centrale.

La suite :


 

https://grain.org/fr/article/7212-l-afrique-a-sec-le-pillage-de-l-eau-par-l-agroindustrie


 

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