Varsovie autorise Benyamin Netanyahou à assister à l’anniversaire de la libération d’Auschwitz
Aleksandra Krzysztoszek - Daniel Eck - EURACTIV Pologne| traduit par Laurent Geslin
VARSOVIE — Le gouvernement polonais a adopté une résolution visant à garantir la participation des dirigeants israéliens à la cérémonie du 80e anniversaire de la libération d’Auschwitz, le 27 janvier, y compris Benyamin Netanyahou, en dépit des mandats d’arrêt Cour pénale internationale (CPI).
Le 21 novembre 2024, la CPI a délivré un mandat d’arrêt international à l’encontre du Premier ministre israélien, accusé de crimes contre l’humanité durant la guerre qui déchire la bande de Gaza depuis 15 mois. Ce qui signifie que les États reconnaissant l’autorité de la Cour pénale internationale, comme la Pologne, sont théoriquement tenus d’arrêter Benyamin Netanyahou dès son entrée sur leur territoire.
En contradiction avec les obligations de Varsovie, toutefois, le gouvernement dirigé par le Premier ministre Donald Tusk a souligné qu’il autoriserait la participation en toute sécurité des dirigeants israéliens aux hommages qui se tiendront à Auschwitz en l’honneur des millions de victimes juives de la Shoah, pendant la Seconde guerre mondiale.
Une décision qui peut être vue comme une concession faite au président polonais Andrzej Duda, qui avait publiquement appelé à assurer la libre venue des dirigeants israéliens, et qui avait envoyé une lettre officielle à son Premier ministre pour lui demander d’en faire autant.
Les relations entre les deux hommes sont très mauvaises, au point de jeter une ombre sur le début de la présidence polonaise du Conseil de l’Union européenne (UE), mais la position pro-israélienne de la Pologne est l’un des rares points qui les rassemblent.
La venue de Benyamin Netanyahou est donc pour le Premier ministre polonais un geste symbolique facile à concéder.
Pour l’heure, cependant, Benyamin Netanyahou n’a pas reçu d’invitation, soulignent les médias israéliens, et les autorités polonaises reconnaissent ne pas avoir la confirmation de sa venue.
La suite :