Les chantiers de Donald Trump (½)
Thierry Meyssan Réseau Voltaire | Paris (France) | 15 avril 2025
Le président Donald Trump agit plus vite que les autres responsables politiques de sa génération. En une douzaine de semaines, il a déjà renversé « l’impérialisme américain » au profit de son « exceptionnalisme ». Ce n’est toujours pas la fin du problème, mais cela représente une avancée considérable à la fois pour les États-Unis et pour le reste du monde.
Simultanément, il a coupé dans la bureaucratie fédérale en supprimant des agences qui ne ressortaient pas de sa compétence et en licenciant 230 000 agents fédéraux.
Cela fait plus de trois mois que Donald Trump a débuté son second mandat à la Maison-Blanche. Il a enchaîné un nombre stupéfiant de décrets en tous genres, donnant l’impression d’une personnalité brouillonne. Cependant, malgré le peu de temps dont il a disposé, ses premiers résultats commencent à apparaître.
Décoloniser « l’empire américain »
Il a d’abord cherché à décoloniser « l’empire américain ». Toutefois, comme sa tentative de 2017 avait été un échec cinglant, il a changé de méthode. Lors de son premier mandat, au huitième jour, il avait, par décret, enlevé les sièges permanents du chef d’état-major et du directeur de la CIA au Conseil national de sécurité [1] Il s’en était suivi une révolte de la haute administration qui le conduisit, seize jours plus tard, à renvoyer son conseiller national de sécurité, le général Michael Flynn.
Cette affaire a laissé des traces puisque la haute administration de sécurité nationale est intervenue lors de la dernière campagne électorale pour assurer mensongèrement que l’ordinateur de Hunter Biden n’existait pas et que ceux qui prétendaient l’avoir vu étaient des agents de la désinformation russe [2]. Aussi Donald Trump les a-t-il privés de leur habilitation secret-Défense, dès les premiers jours de son second mandat [3].
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