Hold-up : panique, injures, censure et miracle !
Jean-Dominique Michel – Le 14 novembre 2020
Le moins que l’on puisse dire est que la sortie, en ligne, du documentaire de Pierre Barnérias a mis le feu à la toile. Et à vrai dire tant mieux puisqu’il permet l’irruption dans le débat public de questions qui étaient restées soigneusement tues jusque-là dans les médias établis et les discours politiques.
Posons tout de suite une clarification : suis-je en accord avec l’entier des thèses ou propositions du film ? Non.
J’y interviens comme expert interviewé sur mon propre domaine de compétences - l'anthropologie de la santé publique. Pierre Barnérias déroule son propos de réalisateur d’une manière qui correspond à ses convictions, et c’est bien là toute la liberté qu’on puisse et doive accorder inconditionnellement à un cinéaste ! Si j’avais moi-même réalisé ce documentaire, j’aurais assurément partagé nombre des questionnements, interpellations et critiques qu’il énonce mais pas d’autres.
Je reste fondamentalement un agnostique et un sceptique, surtout sur les nombreuses questions qui n’ont pas trouvé réponse à ce stade – l’affaire est complexe. Il n’empêche que les options de Pierre ont le mérite -immense mais surtout collectivement vital- d’ouvrir certains sujets et de poser de vraies questions.
Cette adhésion au débat et à sa provocation (et pas forcément à l’ensemble des thèses d’un auteur), je vois qu’elle semble poser aussi problème sur les réseaux sociaux. Quand je partage l’article d’un auteur par exemple, il m’arrive d’être pris à partie par certains lecteurs comme si chacun des propos exprimés étaient les miens et que j’avais à m’en justifier.
Bien sûr, je ne posterais pas plus que quiconque des productions qui seraient par trop contraires à mes idées ou mes valeurs. Mais il peut arriver que je sois en accord avec 60%, 80% ou 90% des propos tenus tout en considérant que ceux avec lesquels ce n’est pas le cas ont malgré tout vocation à nourrir utilement le débat.
En ce qui concerne HOLD-UP, il est une vérité que personne n’a sérieusement prise en considération à ce jour dans les médias et les responsables politiques : il y a bel et bien des intérêts cachés qui organisent toute une partie -majeure- des réponses sanitaires apportées depuis mars.
Il est amusant d’observer que dans le concert de hurlements et d’injures qu’a déclenché la diffusion de HOLD-UP, comme dans les critiques des « débunkeurs » (et rappelons que débunker est vital donc certes : débunkons, débunkons !) personne n’ait réellement mis en lumière le FOND de la perspective développée. On a préféré -comme de coutume avec le détournement d’attention idoine- focaliser sur de possibles erreurs de détails.
La question de fond est donc bien qu’au-delà de l’origine du coronavirus (et quoi qu’il en soit de celle-ci), il y a bel et bien une orchestration mondiale des mesures visant avant tout à garantir et à optimiser le marché pharmaco-vaccinal.
De manière très pertinente, Pierre Barnérias reprend les principales observations de l’analyse post-mortem de la crise H1N1 par la commission d’enquête du Sénat français. Quoique d’une ampleur limitée, cette épidémie avait permis à Roche de fourguer aux états pour des milliards de dollars d’un médicament inutile (le Tamiflu) et à ces mêmes états d’acheter en masse (90 millions de doses pour la France) un vaccin fait à la vite et qui aura provoqué de terribles effets secondaires (200 enfants sacrifiés et des milliers d’adultes atteints de narcolepsie chez nos voisins).
Dans son analyse, le Sénat français identifiait les principaux leviers de cette mauvaise gestion : dramatisation des chiffres et de la pandémie par l’OMS, conflits d’intérêts majeurs au sein de cette organisation, mauvaises décisions des autorités sanitaires françaises, conflits d’intérêts (bis) au sein des comités d’experts, etc.
Les rapports servent en général à corriger les choses. L’aviation nous en donne une belle illustration puisque chaque accident est mis à profit pour réduire les risques en tirant les bons enseignements permettant de faire évoluer les équipements, les dispositifs ou les procédures.
Ici, c’est un peu l’inverse : H1N1 aura montré comment l’on peut faire les meilleurs profits d’une épidémie (en en fournissant le business modèle en quelque sorte). Onze ans plus tard, c’est une opération à plusieurs centaines de milliards qui est mise en œuvre sous nos yeux d’une manière aussi méticuleuse qu’implacable.
Hystérie et censure