Eau insalubre à l’ile de la Réunion
L’UFC-Que Choisir lance une action de groupe contre la Cise Réunion, filiale de la Saur
Publié le : 01/06/2021
Alors qu’en métropole, près de 98 % des consommateurs bénéficient d’une eau du robinet respectant les limites réglementaires de potabilité et ce tout au long de l’année (1), sur l’Île de la Réunion, c’est la moitié de la population qui est alimentée par des eaux présentant un niveau de qualité dégradée (2). L’un des distributeurs, la Cise Réunion, filiale du groupe Saur, délivre ainsi à plus de 80000 habitants de 5 communes, depuis plus de cinq ans, une eau impropre à la consommation. La mise en demeure adressée par l’UFC-Que Choisir n’ayant pas fait entendre raison au distributeur, l’association lance aujourd’hui une action de groupe contre la Cise Réunion devant le Tribunal Judiciaire de Saint-Denis de la Réunion. L’association demande que les abonnés obtiennent le remboursement des bouteilles d’eau qu’ils ont été contraints d’acheter pour boire, ainsi que de leurs factures d’eau insalubre.
LE DROIT À UNE EAU DU ROBINET POTABLE
L’accès à cette ressource précieuse qu’est l’eau potable est un droit reconnu dont chaque personne doit pouvoir bénéficier.
En tant que distributeur d’eau, la Cise Réunion a pour mission « d’assurer 24h/24 la distribution de l’eau potable et de garantir la continuité de ce service en toutes circonstances » (3). C’est d’ailleurs un engagement qu’elle revendique sur son site internet.
Cependant, dans les communes de Sainte-Marie, Saint-André, Salazie, Saint-Benoît et Les Avirons, dans lesquelles la distribution d’eau est gérée par la Cise Réunion, les résultats des analyses réalisées par l’ARS mettent en évidence de très nombreuses non-conformités et notamment la présence de bactéries fécales, rendant l’eau fréquemment impropre à sa consommation pour l’alimentation et l’hygiène des habitants.
En distribuant de façon récurrente une eau insalubre, la Cise Réunion s’éloigne de son obligation de résultat de distributeur d’eau potable. Cette situation oblige les abonnés à consommer quotidiennement de l’eau en bouteilles ou à acheter des équipements coûteux alors que, pour leur part, ils s’acquittent de leur obligation en payant leurs factures d’eau.
OBTENIR L’INDEMNISATION DES 80000 HABITANTS CONCERNÉS