Comment le GIEC faire dire à plus de mille experts ce qu’ils n’ont jamais dit
Dans son dernier ouvrage « La religion écologiste », Christian Gerondeau consacre un chapitre de 37 pages (147 à 181) à l’un des rapports spéciaux du GIEC, le SRREN (Special Report on Renewable Energy Sources) dont l’une des principales conclusions est que les énergies renouvelables pourraient couvrir près de 80% des besoins énergétiques de la planète en 2050. Le texte qui suit est un résumé de ce chapitre intitulé « La naissance d’un mythe fondateur. Comment transformer en éminents climatologues plus de mille experts qui n’y connaissent rien en climat et leur faire dire ce qu’ils n’ont jamais dit ».
80% des besoins énergétiques fournis par les renouvelables en 2050
En 2011 le GIEC a publié un rapport intitulé « Renewable Energy Sources and Climate Change Mitigation », ou rapport SRREN. Selon ce rapport, les énergies renouvelables pourraient couvrir près de 80% des besoins énergétiques du monde en 2050. Plus précisément, le rapport SRREN a déterminé que la part des énergies renouvelables pourrait atteindre 43% en 2030 et 77% en 2050, les énergies d’origine éolienne et solaire atteignant 27% en 2030 et 63% en 2050, le reste étant fourni par la biomasse (brûlage du bois essentiellement) et l’hydroélectricité. Ce résultat est invraisemblable : l’AIE (Agence Internationale de l’Énergie) évaluait que la part cumulée de l’éolien et du solaire ne pourrait excéder 5% en 2040 et 10% en 2050, au lieu des 63% annoncés par le GIEC. Il était d’autre part extrêmement coûteux : le montant des dépenses à engager pour atteindre cet objectif serait de à 5 100 milliards de dollars jusqu’en 2020, et ensuite 7 180 milliards de dollars de 2021 à 2030 soit 12 280 milliards de dollars au total.
Du rapport principal, au communiqué de presse
Le rapport principal (1 544 pages) a été élaboré par le groupe de travail n° 3 du GIEC au cours de deux ans de travaux auxquels ont participé 378 experts. Il a bénéficié de 24766 commentaires en provenance de 787 autres experts ou représentants de gouvernements, de telle sorte que 1176 noms figurent sur ce rapport.