Responsabilité des médias : la plainte contre X des associations BonSens et AIMSIB
France Soir publié le 13/11/2021 à 18:40
C'est arrivé en restant chez vous...
Emmanuel Macron s'est exprimé mardi, et ses assertions scientifiques pêchent une nouvelle fois par manque de rigueur. Rappelons que le 12 juillet 2021, le président de la République s'était déjà appuyé sur différentes données pour le moins fragiles afin de justifier les mesures les plus coercitives d'Europe : obligation vaccinale pour les soignants et mise en place d’un passe sanitaire.
L’association RéInfoLiberté a depuis déposé une plainte contre X, visant cette loi, qui repose potentiellement sur un document faux, d’après son président Vincent Pavan et Maître Ludovic Heringuez. Il s'agit de l’étude en prépublication de "Boseti et al" intitulée " Épidémiologie et contrôle des épidémies de SRAS-CoV-2 chez les populations partiellement vaccinées : une étude de modélisation appliquée à la France ." Cette dernière avait servi de fondement à l’avis du Conseil scientifique.
Troisième dose pour les plus de 65 ans, maintien du passe sanitaire, auto congratulation sur la gestion de crise sanitaire, annonce de traitements "réellement efficaces" pour la fin de l'année... Emmanuel Macron, se réclamant pourtant de "la science", a multiplié les annonces aux fondements hasardeux : or, la charge de la preuve incombe à celui qui énonce un fait scientifique. Force est de constater que le président a préféré un registre plus péremptoire.
Les affirmations scientifiques du président ont été reprises et diffusées à l’unisson dans les médias sans une vraie analyse contradictoire - et ce, même en amont de son allocution, puisque le 6 novembre, le terrain était déjà prêt : on rapportait ainsi une hausse de 61 % des rendez-vous pour la troisième dose. Le rôle des principaux médias dans la diffusion et rediffusion de ces informations est donc en question.