Les armes biochimiques aux États-Unis et au Canada
Maryse Laurence Lewis- Le 11 novembre 2024 – mondialisation.ca
À la fin de la Seconde Guerre, la découverte des expériences horribles, exécutées par des médecins nazis, fit frémir les citoyens des pays dits libres et démocratiques. Et pourtant…
Avant et pendant la Deuxième Guerre Mondiale
À l’arsenal du Rocky Mountain, au Colorado, on édifia la plus grande manufacture de produits toxiques des États-Unis. On y fabriquait du gaz moutarde et, à échelle industrielle, les bombes incendiaires utilisées contre l’Allemagne et le Japon. À la fin de la guerre, l’ancien nazi Walter Schreiber divulgua le secret d’un gaz pire que le Zyklon B : le sarin. Le secrétaire à la Défense, George Marshall, autorisa 50 millions de dollars, pour construire deux usines productrices de sarin. Une à Muscle Shoals, en Alabama, l’autre à l’arsenal Rocky Mountain. Le programme fut accéléré avec la guerre de Corée. Tous les jours de l’année, 24 heures sur 24, les deux usines vomissaient des milliers de tonnes de sarin. Le building 1501 du Rocky Mountain, sans fenêtres, pouvait résister à un tremblement-de-terre d’une magnitude de 6,0 et à des vents violents. Pendant des années, personne en dehors d’un petit groupe de congressistes, en sessions secrètes, ne connaissaient les sommes réservées à ces programmes. Le sarin équipa des obus d’artillerie, des bombes aériennes, des tête de missiles, avec une préférence pour les M34 cluster bomb. La devise du général E.F. Bullene, chef du Chemical Corps, étant : « l’unique défense est l’offensive », on supposait qu’une guerre, contre l’URSS, serait exécutée avec ce type d’armes, plus mortelles pour les non protégés que les bombes atomiques.
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