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Ciel Voilé

La délinquance pharmaceutique sous le scalpel de Laurent Mucchielli : une analyse accablante. Les leçons seront-elles tirées  ?

26 Mars 2025, 18:42pm

La délinquance pharmaceutique sous le scalpel de Laurent Mucchielli : une analyse accablante. Les leçons seront-elles tirées  ?

Xavier Azalbert, France-Soir Publié le 26 mars 2025 – 07:00

 

Dans son article publié en mars 2025 dans Les Cahiers du CEDIMES, Laurent Mucchielli, sociologue et spécialiste de la criminalité, livre une synthèse percutante sur la délinquance des industries pharmaceutiques et ses impacts dévastateurs sur la santé publique. S’appuyant sur des sources françaises et américaines, il dresse un tableau sombre d’un système où la quête de profit prime sur l’éthiquela science et la vie humaine. Voici les points saillants de son analyse, les leçons à en tirer, une comparaison avec d’autres industries, et une mise en perspective avec l’actualité.
Analyse des éléments principaux

C’est avant tout une histoire de scandales sanitaires. Mucchielli retrace une litanie de désastres pharmaceutiques depuis les années 1950 : le Stalinon (1953, France, 100 décès), le Thalidomide (1961, malformations congénitales), le Distilbène (années 1970, cancers et stérilité), la Dépakine (Sanofi, troubles cognitifs), le Vioxx (Merck, 30 000 décès aux États-Unis), le Mediator (Servier, 1 800 morts), l’OxyContin (Purdue Pharma, 310 000 morts aux États-Unis) et le Lévothyrox (Merck, 31 000 effets indésirables). Ces affaires, loin d’être des anomalies, révèlent un schéma systémique de mise en danger des populations.

Les mécanismes de fraude et corruption décryptés. Mucchielli détaille les tactiques des industriels : des falsifications d’essais cliniques (sélection d’échantillons biaisés, non-publication de résultats défavorables, ghostwriting), incluant un marketing agressif dont les intérêts sont alignés sur le bénéfice du fabricant et non celui du patient (primes aux vendeurs, cadeaux aux médecins), allant jusqu’à la corruption institutionnelle (financement de campagnes électorales, trafic d’influence). L’exemple de Purdue Pharma avec l’OxyContin illustre cette machine bien huilée : promotion mensongère d’un opioïde présenté comme peu addictif, malgré des preuves contraires connues dès 1995.

La suite :

https://www.francesoir.fr/societe-sante-culture-livres/la-delinquance-pharmaceutique-sous-le-scalpel-de-laurent-mucchielli

 

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