Discovery, une faute grave de la recherche française en plus d'une faute médicale ?
Publié le 07/10/2020 - France Soir
Discovery, l’étude phare Française, a fait couler beaucoup d’encre et ses résultats se font désirer. Après deux enquêtes approfondies sur cette étude essayant d’en comprendre les tenants et les aboutissants, nous nous étions inquiétés sur la non diffusion des résultats qui devaient être publiés en mai.
Arrêt du bras hydroxychloroquine, une décision plus politique que scientifique
Le 3 juin 2020, sans nouvelle des résultats du nec plus ultra de la recherche française, nous avions contacté Mme Kieny et demandé les raisons pour lesquelles l’information n’était pas disponible ou que les résultats n’étaient pas annoncés comme prévu. A l’époque, on nous avait répondu : « Les résultats ne pourront être annoncés que quand une différence statistiquement significative pourra être objectivée entre l’évolution de la maladie COVID-19 chez les patients ayant été inclus dans les différents bras expérimentaux par rapport au bras « soins standards » (standard of care). »
Rappelons que le bras hydroxychloroquine de l’étude Discovery a été arrêté à la suite de la publication du Lancet. L'ANSM (Agence Nationale de la Santé) avait justifié sa décision de la "suspension" des essais sur l'hydroxychloroquine (HCQ) suite à la position de l’OMS et son essai clinique #Solidarity et au #lancetgate. Cependant, l’étude Solidarity n'a jamais dit que l’HCQ était dangereuse, la branche HCQ de l'essai Solidarity avait d’ailleurs repris le 3 juin mais pas l’étude française Discovery. De plus, le 4 juillet 2020, l'OMS disait que l'hydroxychloroquine réduisait peu la mortalité et qu’il n’y avait pas de preuve qu'elle l'augmentait. On ne peut que noter le flou qui entoure cette décision. Cela ressemble plus à une décision d'opportunisme politique que scientifique.
Discovery, des résultats qui se font toujours attendre et qui apparaissent sur les réseaux sociaux
Trois mois plus tard, les résultats ne sont toujours publiés officiellement pour le grand public malgré quelques bribes d’informations glanées au gré des prises de paroles des Professeur Lina, Lacombe ou de l’infectiologue récemment diplômé Peiffer Smadja.
Un des tweets de ce dernier a attiré notre attention puisqu’il aurait présenté des résultats sur le bras hydroxychloroquine lors de la conférence les JNI (Journées Nationales d’infectiologie) qui s’est tenue les 9, 10 et 11 septembre. Notons que l’essai clinique Discovery promu par l’Inserm, était piloté à l'hôpital de la Croix-Rousse de Lyon par le Pr Florence Ader et qu'il n'est pas permis en principe à un investigateur de présenter les résultats d'une étude oralement sans l'autorisation du comité de pilotage de l'essai. Il y a donc ici une manœuvre politique du Pr Florence Ader relayée par Peiffer Smadja. La communication autour d'un sujet aussi sensible doit se faire avec une grande transparence et c'est bel et bien au Pr Florence Ader qu'en incombait la responsabilité. Nous pouvons affirmer qu'il y a là manipulation avec volonté, en parallèle, du Pr Ader de ne pas se mouiller. Nous mettons donc cette dame devant ses responsabilités. De plus comme nous le montrons par la suite les résultats présentés sont parcellaires car la situation de départ des groupes de patients en termes de score de sévérité n'est pas communiquée !
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