Scandale Mc Kinsey au 31 mars 2022
Macron et McKinsey, les liaisons dangereuses
Francesca de Villasmundo - Le 30 mars 2021 - Mondialisation.ca
Présidents en eaux troubles : après l’Ukrainagate aux Etats-Unis qui révèle une possible corruption du clan Biden avec les autorités ukrainiennes, voilà le McKinseygate qui éclabousse Macron à quelques semaines du 1er tour de l’élection présidentielle.
Les accusations brandies contre le célèbre cabinet de conseil américain par la commission d’enquête du Sénat pour fraude fiscale ainsi que la dénonciation, par la même commission, du « rôle de plus en plus important des cabinets de conseil dans la prise de décision publique, et notamment sur des dossiers critique » font émerger les liaisons dangereuses entretenues entre Macron et McKinsey, dès la campagne présidentielle de 2017.
Oubliées, ces relations en eaux troubles avaient pourtant fait l’objet de l’intérêt d’un média aussi politiquement correct que Le Monde en février 2021 avant d’être minorées par les journalistes serviles à la faveur d’une « pandémie » occupant tout le devant de la scène médiatique.
Le 5 février 2021, Le Monde publiait un article intitulé De la création d’En marche ! à la campagne de vaccination, McKinsey, un cabinet dans les pas de Macron, dans lequel on apprenait que le programme de Macron en 2017 avait été écrit « gratuitement » par vingt salariés de McKinsey.
Cette longue enquête affirmait qu’« en 2017, deux jours avant le second tour de la présidentielle, des hackeurs […] mettent en ligne des milliers d’e-mails internes de l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron. On y identifie une vingtaine de salariés du cabinet très actifs. Des « partners » (« associés ») aguerris comme des « juniors »enthousiastes. Pour écrire le programme du candidat comme pour gérer l’intendance.
L’affaire McKinsey est-elle un scandale d’État ?
Publié le 30/03/2022 à 20:20 – France Soir
Depuis plusieurs semaines, le McKinsey Gate infuse comme un long poison dans la campagne présidentielle absente d'Emmanuel Macron, mais les grandes chaines de télévision ont enfin décidé d'interroger le président sur le sujet.
Le recours aux cabinets de conseil, une pratique qui n’est pas nouvelle
Cela fait plus de 20 ans que les consultants de cabinets privés, majoritairement anglo-saxons, orientent la politique des États et pas seulement de la France. Dans un livre sorti le 17 février 2022 et intitulé "Les infiltrés", Matthieu Aron et Caroline Michel-Aguirre relatent cette mainmise de ces cabinets, installés au cœur des États qui prennent en charge plusieurs dossiers comme la gestion de l’épidémie, la politique vaccinale ou encore la stratégie militaire.
Conseiller les plus hautes autorités de l’État sur les possibles évolutions des politiques publiques, en décliner les orientations stratégiques et piloter l’ensemble des administrations et des services publics dans leur mise en œuvre, tel est le rôle des cabinets comme McKinsey.
Dès mars 2021, France 2 est revenu sur l’affaire McKinsey et sa proximité avec le pouvoir lors d’un numéro de l’émission "Complément d’enquête" dans lequel Jacques Attali avait accepté de témoigner pour raconter la rencontre d’Emmanuel Macron avec les consultants de McKinsey.
McKinsey: le gouvernement se défend d'un recours déraisonnable aux cabinets de conseil
Publié le 30/03/2022 à 21:23 - Mise à jour le 31/03/2022 à 07:38
Le recours aux cabinets de conseil est "habituel et utile", ont martelé deux ministres lors d'une longue conférence de presse mercredi, justifiant cette pratique en réponse à une polémique grandissante après un rapport sénatorial soulignant un "phénomène tentaculaire".
Selon ce rapport, les dépenses de conseil des ministères sont passées de 379,1 millions d'euros en 2018, à 893,9 millions d'euros en 2021.
En réponse aux craintes d'une dépendance des pouvoirs publics envers certains cabinets de conseil, la ministre de la Transformation et de la Fonction publique Amélie de Montchalin a rappelé que "aucun cabinet de conseil n'a décidé d'aucune réforme et la décision revient toujours à l’État".
"Nous ne nous sommes pas dessaisis de nos responsabilités", a-t-elle dit.
La pratique est selon elle "répandue", "habituelle" et "utile" dans la "majorité des cas".
Il n'y a pas non plus d'interdépendance entre les cabinets de conseil et l’État, pour le ministre des Comptes Publics Olivier Dussopt qui a affirmé, lors de la même conférence de presse, que le recours aux cabinets de conseil représentait "0,3% de la masse salariale totale de l'État".