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Ciel Voilé

Vivre l’agonie : Israël interdit les anesthésiants à Gaza

14 Mars 2024, 18:39pm

 Vivre l’agonie : Israël interdit les anesthésiants à Gaza

Depuis le début de la guerre contre Gaza, l'occupation israélienne a interdit l'entrée dans la bande de Gaza de produits anesthésiants, de béquilles et de dattes. Même les équipements médicaux tels que les bouteilles d'oxygène, les ventilateurs et les systèmes de filtration d'eau ont été interdits.


 

Youssef Fares – 13 mars 2024


 

Pour la première fois, nous nous sommes retrouvés à essayer des méthodes détournées pour obtenir un seul comprimé de Zaldiar, un puissant médicament antidouleur délivré sur ordonnance qui ne peut être obtenu qu’auprès d’établissements agréés ou d’institutions gouvernementales.

En raison de l’augmentation de la demande, le médicament était introuvable à Gaza, rendant le sommeil presque impossible pour Um Raed, une patiente atteinte d’un cancer à un stade avancé.

Les médecins ont informé son fils que tout ce qu’il pouvait faire pour elle était de lui donner de puissants analgésiques pour soulager sa douleur jusqu’à sa mort. Suleiman raconte à Al Mayadeen Net :

Avant la guerre, toutes sortes d’analgésiques étaient disponibles. Un mois plus tard, avec la multiplication des blessures, en particulier chez les patients amputés, la demande s’est accrue et l’obtention d’un seul comprimé est devenue un combat de plusieurs jours. Nous devions regarder notre mère atteinte d’un cancer mourir 100 fois par nuit”.

Au cours des trois derniers mois, les six frères ont déployé des efforts considérables pour fournir à leur mère le moindre médicament anti-douleur. Suleiman a décrit leur calvaire en ces termes :

Nous n’avons négligé aucune piste. Nous avons essayé toutes les pharmacies privées et les revendeurs du marché noir. Nous avons payé 30 dollars pour un seul comprimé, puis 300 dollars pour une plaquette, jusqu’à ce que nous ne puissions plus nous le permettre. Ma mère n’est plus là. Nous l’avons enterrée dans la rue en face du lieu où nous habitons maintenant… Nous ne nous pardonnerons jamais chaque seconde de souffrance qu’elle a dû endurer.”


 

La suite :


 

https://www.mondialisation.ca/5687477-2/5687477

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