Géorgie : les enjeux de pouvoir de l’hystérie globaliste contre la loi adoptée sur les agents étrangers
Karine Bechet-Golovko - mondialisation. Ca – Le 21 mai 2024
Malgré les pressions internationales et l’activation des mécanismes d’ingénierie sociale, le 14 mai Parlement géorgien a adopté la loi sur les agents étrangers. Immédiatement, la présidente géorgienne annonce son veto, les Etats-Unis parlent de sanctions personnelles contre ces salauds de souverainistes et d’une possible « aide militaire » contre la Russie. Personne ne cache les motifs réels de cette condamnation globaliste : dans le cadre du conflit de mode de gouvernance, qui se déroule aujourd’hui, il faut contrôler le pays de l’intérieur, surtout avant les prochaines élections d’octobre. Et sans le contrôle non affiché des ONG et des médias, cela sera beaucoup plus difficile.
Le 14 mai, alors que les occidentaux mettent leurs activistes dans les rues de Tbilissi avec des drapeaux européens, parfois même ukrainiens mais rarement géorgiens, les parlementaires ont adopté la loi sur les agents étrangers, qui oblige les ONG et les médias recevant plus de 20% de financement étranger à se déclarer comme agent étranger, sans pour autant entraver ni interdire leur activité. Simplement ils devront agir en toute transparence.
Et c’est ici le problème fondamental : si ces ONG et ces médias agissent ouvertement au nom de leurs sponsors américains ou européens, ils perdront de leur influence sur la population – et les USA et l’UE leur soft power – car les gens verront quels intérêts ces organes défendent. En plus de ce problème stratégique, un autre, plus tactique, est celui de la garantie des « bons résultats » aux prochaines élections du 26 octobre.
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