Les poupées russes
Xavier Azalbert, France-Soir Publié le 24 juin 2024 - 20:24
Oui. Traité de Lisbonne oblige, et mainmise totale des États-Unis sur la Commission européenne faisant, c'est la triste et dure réalité : on ne peut pas « réorienter » l'Europe. À savoir lui faire mettre le cap direction les intérêts publics du bateau France : servir la France et les Français.
Cette direction, l'Europe ne l'a jamais prise. Jean Gabin l'a annoncé de façon prémonitoire, en 1961, dans « Le Président » (film d'Henri Verneuil). À l'instar de notre Assemblée nationale, dont les lois ne peuvent nullement s'opposer aux décisions de la Commission européenne, le Parlement européen lui aussi est devenu « un gigantesque conseil d'administration » : le serviteur malgré lui ou complice des multinationales. Ces lobbys qui font prendre aux commissaires européens, contre les intérêts des peuples, des décisions qui servent les intérêts privés de dirigeants et actionnaires de grands groupes industriels mondialisés et mondialistes. Frédéric Baldan a bien expliqué le fonctionnement des lobbyistes à Bruxelles : « y a-t-il quelqu’un pour faire un lobbying qui défendrait l’intérêt général ou l’intérêt du citoyen ? »
Ces trusts font la pluie et le beau temps, hélas, dans le monde politique et économique, et du coup, dans le monde tout court.
Le beau temps, c'est le soleil toujours au beau fixe pour les dirigeants et bénéficiaires effectifs de ces trusts, tant pour ce qui est d'engranger des bénéfices pharaoniques en constante augmentation, que pour ce qui est d'accroître leur domination politique, économique et sociétale partout dans le monde. Une domination en tous points, que ces trusts veulent pleine et entière. Et, surtout irréversible. J'y reviendrai plus tard.
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