Trente ans d’ALENA : c’est l’heure du bilan
Trente ans d’ALENA : c’est l’heure du bilan
bilaterals.org & GRAIN | 13 Jun 2024
Les gouvernements signent de plus en plus d’accords de libre-échange (ALE) qui démantèlent les cadres juridiques nationaux au profit des entreprises, tout en limitant la capacité des citoyens à défendre leurs intérêts communs.
Alors que le premier accord de libre-échange de l’histoire contemporaine, l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), fête ses 30 ans, il convient de se demander pourquoi ce traité a joué un tel rôle dans l’histoire du régime mondial du commerce et de l’investissement. Dans quelle mesure cet accord de libre-échange a-t-il été le modèle d’une nouvelle dynamique mondiale entre les gouvernements, et entre les gouvernements et leurs sociétés ? Pour les mouvements qui s’opposent au libre-échange à travers le monde, se plonger dans les méandres de l’ALENA apporte de précieuses informations.
Avec l’entrée en vigueur de cet accord en 1994, le monde est entré dans une normalisation sans précédent du cadre de référence de ses relations internationales, tandis que des démocraties déjà fragiles s’érodaient davantage.
Les institutions financières et commerciales internationales ont fait des accords de libre-échange des cadenas servant à mettre en œuvre les réformes structurelles promues depuis les années 80. Ces accords de libre-échange ont progressivement élargi leur champ d’action, soumettant peu à peu les cadres juridiques nationaux et internationaux aux intérêts économiques des entreprises. Cette tendance a été exacerbée par des vides juridiques ambigus qui permettent à ces accords de s’écarter de leurs mandats publics prévus et de donner la priorité aux intérêts privés.
La suite :
https://grain.org/fr/article/7167-trente-ans-d-alena-c-est-l-heure-du-bilan