À Varsovie, Emmanuel Macron devrait évoquer le déploiement d’une mission de paix en Ukraine
Alexandra Brzozowski et Théo Bourgery-Gonse | EURACTIV.com – Le 11/12/2024
Lors d’un entretien avec le Premier ministre polonais Donald Tusk à Varsovie jeudi 12 décembre, Emmanuel Macron devrait proposer le déploiement d’une mission européenne de maintien de la paix sur le territoire ukrainien, afin d’empêcher Moscou de violer tout éventuel accord de cessez-le-feu.
Emmanuel Macron rencontrera jeudi 12 décembre Donald Tusk et le président polonais Andrzej Duda pour revenir sur ses échanges du week-end avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky et avec Donald Trump, en marge de la cérémonie pour la réouverture de la Cathédrale de Notre-Dame de Paris.
Selon le journal Rzeczpospolita, Emmanuel Macron devrait plaider en faveur de la mise en place d’une force européenne de maintien de la paix en Ukraine. Cette dernière pourrait se déployer une fois un cessez-le-feu conclu, afin de fournir à Volodymyr Zelensky des garanties de sécurité.
« L’Ukraine a besoin de garanties de sécurité, […] notre sécurité économique, notre sécurité géopolitique et l’UE », a déclaré Volodymyr Zelensky aux journalistes lundi 9 décembre.
La proposition française diffère donc de celle avancée par le président Macron en février dernier, et qui envisageait le déploiement en Ukraine d’instructeurs européens, afin de former les forces de Kiev et prendre en charge les équipements militaires expédiés par l’UE. Cette idée avait été vivement critiquée par plusieurs capitales européennes, en particulier par Berlin.
Plus récemment, les États de l’UE ont commencé à discuter des options permettant de garantir un cessez-le-feu en Ukraine. Kiev semble de son côté plus ouverte à cette option.
La Haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères et la Politique de Sécurité, Kaja Kallas, a confié à Euractiv au début du mois que le soutien européen à l’Ukraine devrait rester illimité et inclure la possibilité de déployer des troupes à l’avenir, avec pour objectif de maintenir l’ambiguïté stratégique vis-à-vis de la Russie.
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