Aux Antilles, la pêche mise à mal par la pollution au chlordécone
France-Soir avec AFP Publié le 26 mai 2025 – 13:00
À quelques centaines de mètres des côtes guadeloupéennes, deux zodiacs des affaires maritimes s'affairent à remonter des casiers à l'abandon, tout comme la population face au chlordécone. Aux Antilles, la pollution à ce pesticide, utilisé pendant plus de vingt ans, a limité, voire interdit la pêche dans de vastes zones.
"Nous relevons ces casiers qui étaient en attente depuis deux ans", faute de navire pour venir les enlever, "car ici, la pêche est soit interdite, soit partiellement interdite", explique Frédérique Ehrstein, cheffe du service action interministérielle de l'État et sécurité en mer pour la Guadeloupe.
Le chlordécone, répandu dans les bananeraies de Guadeloupe et Martinique entre 1972 et 1993, est responsable d'une pollution massive et persistante. Sa rémanence dans les sols est estimée à plusieurs siècles et il ruisselle jusque dans la mer, emmené par les rivières ou les eaux de pluie.
Quand la pêche est autorisée, elle est réservée aux professionnels, et les casiers doivent être clairement marqués comme leur appartenant. "Les plaisanciers n'ont pas le droit d'(en) poser", indique Mme Ehrstein.
Cependant des casiers sont toujours visibles, régulièrement repérés par les autorités. Depuis les berges, certains riverains pratiquent la pêche à la ligne, a pu constater une journaliste de l'AFP, traquant poissons et langoustes et affirmant perpétuer des pratiques traditionnelles.
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