La Chine rallume une vieille idée nucléaire (et ça pourrait tout changer pour l’énergie mondiale)
Brice Louvet 9 mai 2025, 6 h 51 min
Alors que le monde cherche désespérément des alternatives au charbon et au gaz pour produire une énergie décarbonée, la Chine vient peut-être de faire un grand pas vers un avenir plus propre. Pour la première fois, des chercheurs chinois ont réussi à réapprovisionner un réacteur nucléaire expérimental sans l’arrêter, une prouesse technologique jamais vue jusqu’ici.
Ce réacteur n’est pas comme les autres : il fonctionne au thorium liquide, un combustible longtemps ignoré, mais qui pourrait bien devenir la clé d’une nouvelle ère énergétique.
Un réacteur qui ne s’éteint (presque) jamais
Ce type de réacteur expérimental, appelé réacteur à sels fondus, dissout le combustible nucléaire dans un mélange de sels liquides. Ce fluide chauffe, produit de l’énergie, puis se refroidit naturellement en cas de problème. Contrairement aux réacteurs classiques à uranium, il ne peut pas fondre, car… il est déjà en fusion.
Et surtout, grâce à cette technologie, les scientifiques chinois ont réussi à ajouter du combustible sans éteindre le réacteur, un exploit qui pourrait rendre l’approvisionnement continu et l’exploitation beaucoup plus souple et durable.
Le thorium, le « carburant oublié » du nucléaire
Mais pourquoi utiliser du thorium plutôt que de l’uranium ? Ce métal rare mais trois fois plus abondant est une alternative prometteuse : il génère moins de déchets radioactifs, il est moins dangereux en cas de fuite, et surtout, il ne peut pas être utilisé pour fabriquer des armes nucléaires, contrairement au plutonium produit dans les réacteurs classiques.
Autre avantage : les déchets issus des réacteurs à uranium traditionnels peuvent être « recyclés » dans un réacteur au thorium. De quoi réduire l’héritage radioactif des générations précédentes.
La suite :
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