Les détracteurs du traité sur la Charte de l’énergie s’attaquent à d’anciens accords bilatéraux
Nikolaus J. Kurmayer | Euractiv.com | translated by Sarah Chaumot
Après avoir poussé l’Union européenne (UE) à sortir du controversé traité sur la Charte de l’énergie (TCE), des ONG et des eurodéputés entendent revoir plus de 1400 accords bilatéraux signés ces dernières décennies.
Le 30 mai dernier, l’UE a quitté le TCE, une initiative lancée dans les années 1990 pour protéger les investissements énergétiques des anciens pays du bloc de l’Est, qui, selon les défenseurs de l’environnement, permettait des investissements dans des énergies fossiles et, par conséquent, bloquait la transition écologique de l’Union.
Réunis à Bruxelles ce mardi 24 septembre, les eurodéputés de gauche qui ont poussé à la sortie du TCE ont convenu que leur travail était loin d’être terminé. Leur objectif immédiat est de travailler sur un « accord Inter Se », un pacte entre les États membres de l’UE pour mettre immédiatement fin à l’application du TCE.
« L’accord Inter Se [entre les pays sortants] n’est pas encore en place ; les négociations sont finalisées, mais nous devons encore le faire passer au Parlement », expliquait l’eurodéputée Anna Cavazzini (Verts/ALE), qui préside la commission du Marché unique du Parlement européen (IMCO), aux participants d’un événement organisé lundi 23 septembre.
Pour l’alliance anti-TCE, le second défi est que 17 des 27 membres de l’Union ont choisi de rester membres de ce traité sur l’énergie. Bernd Lange, un eurodéputé social-démocrate (S&D) allemand qui préside la commission du Commerce (INTA), a expliqué que la priorité serait d’aborder la situation des « pays membres qui resteront dans le TCE ».
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