Lancement d’un site opposé à la géo-ingénierie : GeoengineeringMonitor.org
Opposition à la géo-ingénierie et ressource critique
http://www.etcgroup.org/content/announcing-launch-geoengineeringmonitororg
OTTAWA, le 9 février 2015
Alors que la crise climatique s’aggrave et que les dirigeants politiques et économiques restent comme paralysés, la géo-ingénierie est de plus en plus avancée comme une action potentiellement « nécessaire »; à en croire des tentatives récentes pour « orienter » l’opinion, elle serait passée d’ « inimaginable » à « finançable ». Et pourtant, l'opinion publique et une grande partie de la communauté scientifique considèrent les technologies de géo-ingénierie comme risquées et plus susceptibles d'aggraver la crise climatique que de la résoudre.
Alors que l'Académie Nationale des Sciences vient de publier deux nouveaux rapports qui soutiennent le financement de projets pilotes en géo-ingénierie, une alliance de groupes de la société civile lance un nouveau site Internet : GeoengineeringMonitor.org pour offrir un lieu d’expression aux perspectives critiques, pour construire l’opposition et la résistance à la géo-ingénierie et pour observer son évolution.
GeoengineeringMonitor.org présente les critiques des propositions d’ingénierie climatique, un record historique de l'opposition aux projets de géo-ingénierie, ainsi que des mises à jour régulières et des évaluations réalistes des plus récentes propositions.
« Les partisans de la géo-ingénierie s’emparent des médias pour vendre leurs propositions », a déclaré Pat Mooney. « Le plus troublant, c’est que ces ingénieurs croient en savoir assez pour prendre le contrôle de la dynamique atmosphérique mondiale ! Les systèmes terrestres sont complexes et mal compris. Il n’existe aucun moyen tout simplement de faire des changements et atteindre ne serait-ce qu’un seul résultat prévisible ».
« Les partisans de la géo-ingénierie veulent jouer les apprentis-sorciers et faire des expérimentations sur notre unique planète ».
ETC Group et Biofuelwatch, deux organisations opposées aux projets de géo-ingénierie, lancent conjointement ce nouveau site sur Internet pour offrir des ressources à tous ceux qui veulent mieux comprendre les nombreux risques associés aux propositions de géo-ingénierie. GeoengineeringMonitor.org documente les risques écologiques, y compris les sécheresses dans les régions vulnérables comme l'Afrique sub-saharienne et des zones écologiquement mortes des océans. Le site présente actuellement des résumés des dernières recherches sur les effets prévus du « blocage » du rayonnement solaire sur l'Afrique, l'Asie et l'Amérique latine, ainsi que l'analyse des impacts à grande échelle des propositions de « bio-séquestration » sur les terres, l'eau et la biodiversité. Le site offre également des perspectives sur les stratégies prévisibles des grands conglomérats du pétrole en réponse à l'urgence climatique.
Mais il critique aussi la mentalité qui crée ces projets.
« Les gens commencent à comprendre que la crise climatique s’intensifie alors que les dirigeants ne font rien ou presque », a déclaré le Dr Rachel Smolker de Biofuelwatch. « La clique de la géo-ingénierie profite de cette situation pour promouvoir ses manipulations technologiques planétaires. Certains des promoteurs les plus avides de la géo-ingénierie sont liés aux industries des combustibles fossiles et à des institutions qui ont nié le changement climatique ».
« La mentalité TECHNOFIX prétend guérir le symptôme par des technologies à risque au lieu de traiter la cause », a ajouté Smolker. « C’est très tentant pour les politiciens qui se refusent à prendre des mesures audacieuses et dont beaucoup sont financés par les industries des combustibles fossiles ».
Le site fournit des dossiers partiels sur la couverture médiatique de plusieurs essais d’expérimentation de géo-ingénierie dans le monde réel, dont la plupart ont été interrompus grâce à l’opposition de la société civile.
« La société civile a mis un terme à de nombreuses tentatives d’expérimentation de géo-ingénierie dans le réel », a déclaré Smolker. « Il est important de documenter ces victoires, parce que nous aurons besoin d’en avoir d’autres pour travailler en faveur de solutions climatiques justes et réelles ».
GeoengineeringMonitor peut être consulté à http://www.geoengineeringmonitor.org. Le site propose des mises à jour via Twitter (geoengmon) et Facebook.
Contacts:
Dr Rachel Smolker, Co-directeur, Biofuelwatch : rsmolker@gmail.com
Pat Mooney, directeur exécutif, ETC Group : mooney@etcgroup.org
(Association Ciel voilé : L’ETC Group ne reconnait pas la réalité des épandages aériens clandestins en cours, ici extrait du site ):
Chemtrails et méfiance
Le développement et la popularité des discussions en ligne sur les « chemtrails » indiquent une méfiance vis-à-vis des pouvoirs en place. Beaucoup « croient » que la géo-ingénierie est déjà en cours. Un effet secondaire malheureux de cette méfiance est que beaucoup de «matériaux » disponibles en ligne concernant la géo-ingénierie sont basés sur une « vaste spéculation » plutôt que sur la recherche et les faits.
Alors que « le » discours sur les chemtrails reflète un malaise légitime quant à la transparence, son effet réel promeut une opposition à la géo-ingénierie basée sur des « affirmations non- fondées », discrédite l'opposition à ces pratiques aux yeux de beaucoup. Déjà à partir des faits vérifiés et de la recherche connue en géo-ingénierie, il y a largement de quoi s’opposer. Nous devrions tous commencer par là.
http://www.geoengineeringmonitor.org/reasons-to-oppose/