Le Met Office britannique : des données climatiques sous le feu des critiques
France-Soir Publié le 06 mars 2025 - 13:38
Le service météorologique et climatique national du Royaume-Uni, le Met Office, financé par l’État, est au cœur d’une controverse qui remet en question la fiabilité de ses données. À la tête de cette agence depuis décembre 2018, Penelope Endersby, une femme peu connue du grand public, dirige une institution qui joue un rôle clé dans la fourniture de données climatiques influençant les politiques gouvernementales. Mais des révélations récentes jettent un doute sérieux sur l’objectivité et la précision de ces informations.
Une agence aux allures d’entreprise
Le Met Office, qui opère sous la tutelle du Département pour la science, l’innovation et la technologie, fonctionne comme un trading fund. Cette structure lui confère une autonomie financière, gérant ses propres revenus et dépenses hors du budget principal du gouvernement, à la manière d’une entreprise. Avec des centaines de stations de mesure des températures à travers le Royaume-Uni, l’agence est la principale source de prévisions météorologiques du pays et ses données sont souvent citées dans les annonces politiques. Une telle mission impliquerait une rigueur scientifique irréprochable. Pourtant, la réalité semble bien différente.
Des stations fantômes dévoilées
En décembre dernier, le journaliste Ray Sanders a mis au jour une anomalie troublante grâce à une série de demandes d’accès à l’information (FOI). Sur les 302 stations climatiques censées enregistrer les températures au Royaume-Uni, 103 n’existent pas réellement. Par exemple, la station « Braemar No. 2 » en Aberdeenshire, supposée collecter des données depuis 1959, n’a été installée qu’en 2005. Sanders a découvert que le Met Office « fusionne » les données de sites voisins pour estimer les températures.
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