Histoire : le premier mai
Michel Chartrand – le 1er mai 2025 – mondialisation.ca
Texte publié initialement dans L’aut’journal le Premier Mai 1994
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Plus d’un siècle après le début de la lutte pour l’instauration de la journée de huit heures, mesure qui a sans doute sauvé plus de vies que le ministère de la Santé, notre devoir est de poursuivre et d’intensifier le combat pour le respect de l’ensemble de la main d’œuvre mondiale.
À partir d’aujourd’hui, nul ouvrier ne doit travailler plus de huit heures par jour. Huit heures de travail, huit heures d’éducation et huit de repos. En 1884, au congrès de Chicago, il a été résolu par la Federation of Organized Trades and Labor of United States and Canada que huit heures de travail constituent, à partir du premier mai 1886, la durée légale de la journée de travail normale.
« Nous recommandons aux organisations syndicales de ce pays de promulguer des lois conformes à cette résolution, à partir de la date convenue », propose G. Edmonston de Washington, appuyé par Thomas J. Doran, de Chicago.
Il faut être redevable aux ouvriers américains d’avoir inauguré la série des manifestations du Premier Mai. En fin d’après-midi du 3 mai 1886, environ sept à huit mille grévistes se rendent à Chicago pour manifester à la sortie de l’usine Cyrus McCormick. La compagnie vient de renvoyer 1200 travailleurs pour les remplacer par des scabs, des jaunes et des voleurs de travail.
Ils sont accueillis à coups de revolver par les agents de la firme Pinkerton et à coups de fusil à répétition par les policiers d’État. Six morts, 50 blessés. Des accusations sont portées. Le 8 août 1886, huit ouvriers sont condamnés à la pendaison. Le 4 novembre 1887, on pend Parson, Spies, Engel et Fisher.
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