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Ciel Voilé

Électrosensibilité : une réalité biologique enfin démontrée

7 Octobre 2025, 18:06pm

Électrosensibilité : une réalité biologique enfin démontrée

Électrosensibilité : une réalité biologique enfin démontrée

L'âge de fer- Le 1er octobre 2025

Une unité de l’Inserm vient de démontrer que, derrière les déclarations des personnes se considérant électrosensibles, se trouve bel et bien une réalité moléculaire. Un pas de géant pour la reconnaissance de l’électrosensibilité.

L’électrosensibilité n’est pas un problème psychosomatique : il y a bien une réalité moléculaire derrière les déclarations des personnes expliquant souffrir des ondes électromagnétiques. C’est ce que vient de démontrer l’unité U1296 de l’Inserm (1) à travers une étude financée par l’Anses et publiée dans la revue à comité de lecture International journal of molecular sciences (2). Cette unité est la seule, en France, à être entièrement consacrée à la radiobiologie généraliste – autrement dit à l’étude des effets des radiations ionisantes, quels que soient les scénarios d’exposition : militaires, civils, professionnels, accidentels, médicaux, environnementaux… Ainsi, elle travaille aussi bien avec le Service de santé des armées qu’avec le Centre national des études spatiales (Cnes), ou les organismes de santé publique, étudiant par exemple l’effet de la radiothérapie sur les individus. Elle est, surtout, à l’origine d’une découverte essentielle dans le domaine, à savoir l’importance de la protéine ATM dans la réponse individuelle aux radiations ionisantes.

Radiorésistants et radiosensibles

La protéine ATM, quèsaco ? Accrochez-vous deux minutes, si vous pigez ça, vous comprendrez tout le reste… Chacune de nos cellules comporte, en son noyau, 3 mètres d’ADN double-brin. Il arrive que ces brins d’ADN se cassent, notamment après une irradiation : la décomposition de l’eau contenue dans la cellule produit alors de l’eau oxygénée, qui a la particularité de casser l’ADN. C’est à ce moment là qu’intervient la protéine ATM : au repos dans le cytoplasme sous la forme d’un dimère (assemblage de 2 protéines), ATM se divise en deux monomères sous l’effet de l’eau oxygénée, et donc en proportion du stress : la cellule est son propre dosimètre. Les ATM monomériques se dirigent alors dans le noyau, signalent les cassures de l’ADN et activent la réparation. C’est rudement bien foutu, on est d’accord. Sauf que l’efficacité de ces protéines ATM n’est pas uniforme à tous et toutes. Trois groupes d’individus peuvent être identifiés au sein de la population. Le groupe I, qui concerne au moins les trois quarts de la population, est constitué des « radiorésistants ». 

La suite :

https://lagedefaire-lejournal.fr/electrosensibilite-une-realite-biologique-enfin-demontree/

 

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