Gestion du rayonnement solaire, géo-ingénierie et chemtrails
Par Rady Ananda - Global Research - 5 Novembre 2013 - Traduction Ciel voilé
Le cinquième rapport d'évaluation du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC ) prévient que, malgré leurs effets secondaires dans le monde entier et leurs conséquences à long terme, les techniques de géo-ingénierie impliquant la gestion du rayonnement solaire (SRM) doivent être maintenues :
«Si les programmes de gestion du rayonnement solaire sont interrompus, pour une raison quelconque, il est fort probable que les températures de surface sur tout le globe augmenteraient très rapidement vers des valeurs correspondants au forçage des gaz à effet serre ». [Souligné dans l'original]
« Changement climatique 2013: base physique de la science » (dénommée « AR5 ») remplace l'ancien rapport publié en 2007. [1] Le premier rapport d'évaluation du GIEC a été publié en 1990.
La discussion dans le résumé pour les décideurs et dans le corps de l’AR5 conseille la gestion du rayonnement solaire plutôt que les méthodes d'élimination du dioxyde de carbone, qui sont limitées dans leur efficacité à l'échelle de la planète, mais admet qu’elle n’est pas idéale, et que les deux types de techniques de géo-ingénierie auront des conséquences à long terme.
« Bien que l'ensemble de la communauté des universitaires prétend toujours ne pas connaître la réalité en cours de la géo-ingénierie globale », commente Dane Wigington sur son site geoengineeringwatch.org , « le simple fait qu'ils discutent de géo-ingénierie dans le dernier rapport du GIEC indique que le voile commence à être levé ».[2]
La gestion du rayonnement solaire comprend diverses techniques visant à refléter ou renvoyer le rayonnement solaire vers l'espace, ce qui augmente surtout l’albédo de la planète (réflectivité). Beaucoup de géo-ingénieurs, et aussi le GIEC, préfèrent les méthodes de gestion du rayonnement solaire à l'élimination du dioxyde de carbone comme solution au changement climatique, compte tenu des boucles de rétroaction complexes du carbone de la planète, et c’est bon marché et plus rapide de pulvériser des particules dopant l’albédo, dans le ciel.
« Bloquer le soleil, mais continuer à déverser des milliards de tonnes de dioxyde de carbone dans l'atmosphère », c’est ainsi qu’Eli Kintisch caractérise la gestion du rayonnement solaire dans son livre de 2010 : « Massacrer la planète ».[3] Dans un monde guidé par la raison, nous renoncerions aux combustibles fossiles pour l'énergie solaire gratuite et abondante , couplée à l’électricité libre telle que l’a développée Tesla, afin de répondre aux besoins énergétiques de la planète, sans détruire notre nid par l'extraction et la combustion d’énergies fossiles.
La gestion du rayonnement solaire a « trois caractéristiques essentielles », remarque le Conseil International de Gouvernance du Risque (IRGC). « C’est bon marché, rapide et imparfait » [4] citant un promoteur de la géo-ingénierie, David Keith, le IRGC explique que l'injection de 13.000 tonnes d’aérosols sulfatés dans la stratosphère chaque jour, pourrait compenser les effets radiatifs du doublement des concentrations de CO2 dans l'atmosphère. Cela équivaut à enlever « 225 millions de tonnes par jour de CO2 de l'atmosphère pendant 25 ans ».
Si la raison devait l'emporter, nous capturerions l'énergie solaire, nous ne la bloquerions pas ; nous fuirions les énergies fossiles, et nous ne provoquerions pas des guerres écocides pour nous emparer des stocks restants. Pourtant, dans le monde d'aujourd'hui, les responsables politiques ont détourné des milliards de dollars pour bloquer le soleil. Le coût de ces systèmes efficaces est d’environ 10 milliards de dollars par an, « abordable pour les budgets de la plupart des pays », remarque l'IRGC.
Non seulement le GIEC dans son résumé pour les décideurs, les avertit-il que les chemtrails doivent se poursuivre, mais aussi, il nie l'existence de ces programmes. Dans le chapitre 7, le GIEC indique simplement : « Les méthodes de gestion du rayonnement solaire ne sont ni appliquées ni testées. »
Il s'agit d'une déclaration étrange, après avoir averti qu’arrêter la gestion du rayonnement solaire aggraverait le réchauffement de la planète. En plus, le GIEC admet dans AR5 :
« Des ensembles de données, nouveaux et améliorés, pour l’observation des aérosols ont été mis en place depuis AR4. Un certain nombre d’expériences sur le terrain ont eu lieu ». L'un des programmes cités, l'Expérience de Transport Chimique Intercontinental, a couvert l'hémisphère Nord, et a mesuré les aérosols en provenance d'Asie et traversant le Pacifique et l’Amérique du Nord, puis continuant à travers le continent, à travers l'océan Atlantique et l’Europe. Dirigés par le Projet International sur la Chimie Atmosphérique Mondiale, ces vols programmés en 2004 et 2006, n’auraient pas dépassé le nombre de 48.
Un autre « expérience», le climat européen sous l’effet des aérosols et le projet Interactions qualité de l'air, a commencé en janvier 2007 et a pris fin en décembre 2010 - déployée pendant quatre années, notamment en Afrique.
En plus des projets régionaux communs, plusieurs nations effectuent également des essais analogues, sur le terrain, à l'intérieur de leurs propres frontières. L’Inde admet mener des programmes de gestion du rayonnement solaire depuis plus de dix ans.
Mesures d’aérosols au niveau de la mer par des instruments embarqués sur un navire indien
Certes, les essais sur le terrain se déplacent bien au-delà du cadre des « expériences » quand ils couvrent les continents, traversent les océans et sont menés pendant des années.
Une autre incohérence dans AR5 est sa discussion sur les traînées persistantes. Malgré le terrible avertissement dans le résumé pour les décideurs exhortant les responsables politiques à poursuivre leurs programmes de gestion du rayonnement solaire de peur que la surface de la planète ne se réchauffe encore, l’AR5 ne considère les traînées d’avions persistantes que responsables d'une très légère augmentation du forçage radiatif (où l'énergie solaire est réfléchie dans l'espace.)
Globalement, le GIEC a « une confiance moyenne » dans le fait que les traînées d’avions persistantes et les cirrus qu’elles créent ne changent pas les températures de surface de la planète. Cela contredit ce que les scientifiques ont constaté lors de l’arrêt du trafic aérien au-dessus du sol américain pendant 3 jours après le 11 septembre 2001 (sauf pour les vols laissant se sauver des saoudiens à l'étranger). Les températures au sol ont augmenté de 2 à 3 º Celsius pendant l'absence des traînées d’avion, persistantes ou non.