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Ciel Voilé

Le Temps étiquette plus vite que son ombre

15 Novembre 2021, 13:48pm

Le Temps étiquette plus vite que son ombre

Jean-Dominique Michel – Le 14 novembre 2021

Naïf que je suis ! Je m’étais imaginé dans mon indécrottable ingénuité que les journalistes, lorsqu’ils se formaient à leur métier, étaient éduqués à éviter de manier les stéréotypes grossiers, de procéder à des raccourcis fallacieux ou de coller des étiquettes désobligeantes et absurdes.
Je pensais que les « un Arabe a commis un larcin » ou « un Noir remporte une compétition d’athlétisme » n’étaient depuis longtemps plus acceptables.
Que la déontologie journalistique commandait non seulement de respecter la réalité  des faits mais de veiller à la décrire dans des termes évitant de jeter l’opprobre sur des catégories de la population ou de stigmatiser des groupes du fait de leurs singularités ou opinions.

Ariane Bilheran, docteur en psychopathologie et grande spécialistes des dérives totalitaires (ce dans quoi nous sommes engagés pour quiconque comprend moindrement ces réalités) souligne comment les temps de délire collectif voient ressurgir des licences coupables que les normes habituelles tiennent pour honteuses ou simplement inacceptables.

Las ! La pauvre presse (ou ce qui en tient encore lieu en ces temps sinistrés) n’a cessé de s’en donner à cœur joie. Entre la chasse aux « complotisss » (qui rétrospectivement ont eu raison sur à peu près tout en ce qui concerne les plus perspicaces de ceux qui ont été catalogués ainsi) et maintenant les « antivax », on y aura retrouvé les plis consternants du maccarthysme ou du stalinisme : tout ce qui n’est pas conforme à l’idéologie dominante est traité avec une agressivité insensée et une catégorisation absurde et  coupable.

Tous éléments caractéristiques de la violence mimétique théorisée par le philosophe et anthropologue René Girard au long de son œuvre.

Or donc, ayant pris la parole lors d’une manifestation contre l’absurdité sanitaire à Genève,

 

 

 

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