Le Temps étiquette plus vite que son ombre
Jean-Dominique Michel – Le 14 novembre 2021
Ariane Bilheran, docteur en psychopathologie et grande spécialistes des dérives totalitaires (ce dans quoi nous sommes engagés pour quiconque comprend moindrement ces réalités) souligne comment les temps de délire collectif voient ressurgir des licences coupables que les normes habituelles tiennent pour honteuses ou simplement inacceptables.
Las ! La pauvre presse (ou ce qui en tient encore lieu en ces temps sinistrés) n’a cessé de s’en donner à cœur joie. Entre la chasse aux « complotisss » (qui rétrospectivement ont eu raison sur à peu près tout en ce qui concerne les plus perspicaces de ceux qui ont été catalogués ainsi) et maintenant les « antivax », on y aura retrouvé les plis consternants du maccarthysme ou du stalinisme : tout ce qui n’est pas conforme à l’idéologie dominante est traité avec une agressivité insensée et une catégorisation absurde et coupable.
Tous éléments caractéristiques de la violence mimétique théorisée par le philosophe et anthropologue René Girard au long de son œuvre.
Or donc, ayant pris la parole lors d’une manifestation contre l’absurdité sanitaire à Genève,