L’Ukraine met fin au transit du gaz russe par son territoire, panique en Slovaquie et Moldavie
France-Soir Publié le 02 janvier 2025 – 11:32
L’Ukraine jubile, la Slovaquie tire la sonnette d’alarme, la Moldavie suffoque et l’Union européenne (UE) est sous (une légère) pression. Kiev a annoncé la fin, mardi 31 décembre 2024, du transit du gaz russe sur son territoire. Tout en se privant d’une manne de 800 millions d'euros, Kiev décrit un “événement historique” qui fait perdre à la Russie et Gazprom “ces marchés” et lui fait subir des “pertes financières”. La Slovaquie, très dépendante de cette voie énergétique, met en garde l’Ukraine contre des représailles tandis que la Moldavie, qui a un différend avec Gazprom, a déclaré l'état d'urgence.
Le contrat établi en 2019 entre la compagnie Naftogaz et le géant russe Gazprom, permettant le transit du gaz russe via plusieurs canalisations dont les gazoducs Bratstvo et Soyouz, a officiellement expiré mercredi 01 janvier, sans aucun renouvellement à l’horizon. Ceci malgré les tentatives de la compagnie russe de renouveler le contrat.
800 millions d’euros pour Kiev, 5 milliards pour Gazprom
"Depuis 08H00 (05H00 GMT, NDLR), le gaz russe n’a pas été fourni pour le transit à travers l’Ukraine", a expliqué Gazprom. "En raison du refus répété et explicite de la partie ukrainienne de prolonger cet accord, Gazprom a été privé de la possibilité technique et juridique de fournir du gaz pour le transit à travers l’Ukraine à partir du 1er janvier", poursuit-on.
Avant cette échéance, importante pour l’Europe, et depuis le sabotage de Nord Stream en septembre 2022 en mer Baltique, la Russie transmettait son gaz vers le Vieux continent par deux routes. La première, le gazoduc TurkStream et son prolongement, Balkan Stream, sous la mer Noire, vers la Bulgarie, la Serbie et la Hongrie. Le second itinéraire traversait justement l'Ukraine.
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