Le casse-tête de la décarbonation du secteur de l’aviation
Donagh Cagney | EURACTIV.com | translated by Sarah Chaumot
Par une matinée humide de mi-juin 2019, les membres de l’Observatoire de l’Union européenne (UE) sur la capacité et la qualité des aéroports se sont rassemblés à Bruxelles pour une réunion plénière, dans une salle de réunion de la Commission européenne, au cœur du quartier européen de la ville.
Les représentants des gouvernements nationaux et de l’industrie ont passé en revue l’ordre du jour en trois heures, et ont convenu de se réunir à nouveau peu de temps après, probablement fin 2019 ou début 2020.
Cependant, le groupe ne s’est plus jamais réuni et, depuis lors, la « pénurie de capacité » des aéroports européens n’a cessé de s’aggraver.
La demande de transport aérien est repartie à la hausse après la pandémie de Covid-19 et se heurte à nouveau aux limites de la capacité aéroportuaire dans de nombreuses villes, ce qui a des répercussions sur les retards, la croissance économique et les prix des billets d’avion.
« Dans certains endroits, le débat ne porte plus sur la question de savoir si l’expansion doit être autorisée, mais plutôt sur la question de savoir si la capacité existante doit être plafonnée, voire réduite », explique Oliver Jankovec, directeur général de l’association de l’industrie aéroportuaire ACI EUROPE, à Euractiv.
Oliver Jankovec décrit cette tendance comme « un acte flagrant d’automutilation — non seulement pour les pays concernés, mais aussi pour l’UE dans son ensemble ».
Au cours des trois dernières années, les plans d’expansion de Paris Charles de Gaulle, Londres Heathrow et l’Aéroport international de Bruxelles ont été mis de côté. Le PDG de ce dernier, Arnaud Feist, avait reconnu à l’époque que l’aéroport travaillerait dans le cadre de l’infrastructure existante et qu’il n’était pas question « d’augmenter la capacité ».
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