Le Dr Saegesser et les contre-vérités du président de la Société vaudoise de médecine
Jean-Dominique Michel - Le 27 août 2021
Ces procédés de lynchage médiatique sont heureusement rares en temps normaux. Il suffit qu’une crise s’installe durablement pour qu’on les voit fleurir comme les champignons après la pluie, en particulier (comme l’a judicieusement relevé le sociologue Michel Maffesoli) au sein des « élites » – ou des notables pourrait-on dire. Mauro Poggia à Genève en est un triste exemple, lequel multiplie les provocations ainsi que les propos dénigrants sinon injurieux. Rien qu’on s’attende à trouver chez un homme d’état, sauf en des temps de violence mimétique (expression décrivant cette accumulation de tension sociétale ayant besoin de boucs émissaires sur lesquels se décharger) où, à l’inverse, une sorte de licence est accordée à se comporter avec vilenie tant que cela va dans le sens du courant.
J’ai moi-même été la cible à réitérées reprises de tels déferlements et au début, à vrai dire, cela fait drôle. J’avais même eu droit à une démolition en règle de ma réputation jusque-là honorable par trois rédacteurs en chef romands sur la RSR à une heure de grande écoute. Mésaventure qui m’a conduit à porter plainte auprès du Conseil suisse de la presse il y a une année -plainte toujours non traitée d’ailleurs. Couvrir de boue une personne se fait vite et bien, rappeler des rédacteurs à une élémentaire déontologie est moins empressé au pays moribond des journalistes.