Stop aux spéculateurs de la faim : alimentons les gens, pas les profits
Après le G7 en juin et le G20 en novembre 2022, les promesses de se battre « contre tout comportement spéculatif qui met en danger la sécurité alimentaire ou l’accès à une alimentation équilibrée pour les pays ou les populations vulnérables » ne sont toujours pas tenues.
Le problème est connu depuis la crise alimentaire de 2008 et se répète à chaque crise, comme avec la guerre en Ukraine : des fonds de placements, des banques et des traders jouent à spéculer sur les denrées alimentaires, comme le blé, pour faire plus de profits. C’est un facteur aggravant de la flambée des prix alimentaires et pourtant les solutions sont connues.
Selon Olivier De Schutter, rapporteur spécial de l’ONU sur l’extrême pauvreté « la véritable cause de la hausse de prix ne vient pas du fait qu’il n’y a pas assez de denrées alimentaires disponibles. […] Des bulles spéculatives, c’est l’explication essentielle de l’augmentation des prix des denrées alimentaires sur les marchés mondiaux ».
Une loi est actuellement en cours de révision en Europe sur les règles financières, y compris la spéculation. C’est une opportunité pour des règles plus strictes : notre action cible donc les dirigeants européens, ainsi que les rapporteurs de cette loi au Parlement européen.
Signez la pétition contre la spéculation alimentaire délirante. L’alimentation est un droit.
Monsieur, Madame,
Les prix des aliments de base sont à un niveau record et la spéculation débridée sur les marchés financiers les fait grimper encore davantage. Les mesures suivantes peuvent sauver des millions de personnes de la faim:
1. Il faut sévèrement limiter les contrats sur les matières premières et abaisser les limites de position pour ces contrats à terme afin de stopper la spéculation débridée.
2. Les investisseurs institutionnels et les fonds de placement doivent être exclus des marchés sur les denrées alimentaires.
3. Il est nécessaire d’exiger plus de transparence sur les marchés : les investisseurs et les coopératives et entreprises qui commercialisent des matières premières alimentaires doivent rendre public l’état de leurs stocks pour éviter la panique sur les marchés.
Je vous demande d’agir pour éviter d’aggraver encore plus la faim dans le monde et mettre un terme à la spéculation effrénée sur la nourriture ! L’alimentation n’est pas une marchandise, mais un droit humain fondamental !