Ciel Voilé
« Mais l'esprit est un élément mystérieux. Insaisissable et invisible comme l'air, il semble s'adapter docilement à toutes les formes et à toutes les formules. Et cela pousse sans cesse les natures despotiques à croire qu'on peut le comprimer, l'enfermer, le mettre en flacons. Pourtant toute pression provoque une contre-pression, et c'est précisément quand l'esprit est comprimé qu'il devient explosif: toute oppression mène tôt ou tard à la révolte. À la longue, et c'est là une éternelle consolation, l'indépendance morale de l'humanité reste Indestructible. Jamais jusqu'ici on n'a réussi à imposer d'une façon dictatoriale à toute la terre une seule religion, une seule philosophie, une unique conception du monde, et jamais on y réussira, car l'esprit saura toujours résister à l'asservissement, toujours il refusera de penser selon des formes prescrites, de s'abaisser, de s'aplatir, de se rapetisser et de se mettre au pas.» Stefan Zweig
Eau potable et pesticides : Un rapport officiel met en cause le gouvernement
France-Soir Publié le 19 novembre 2024 - 21:15
La qualité de l'eau potable est gravement compromise pour plus de dix millions de Français, et le gouvernement ne fait absolument rien pour que cela change. Voilà ce que révèle un rapport confidentiel de quelque 600 pages signé par trois inspections générales (agriculture, santé, transition écologique), et publié par le média en ligne Contexte.
"Sans mesures préventives ambitieuses et ciblées, la reconquête de la qualité des eaux est illusoire", annoncent d'emblée les inspecteurs, qui qualifient clairement les politiques de protection des captages d’eau face aux pesticides "d’échec global". Abandonné dans un tiroir depuis mai, leur rapport n’a conduit à aucune action concrète, malgré des recommandations jugées urgentes.
Selon leurs recherches, depuis 1980, la France a vu disparaître 12 500 captages d’eau potable, souvent à cause de pollutions diffuses. Seuls 33 000 captages subsistent, de plus en plus menacés par les résidus chimiques, dont certains polluants dits "éternels". L’absence de surveillance systématique de nombreux métabolites exacerbe le problème.
"Sur ce sujet, l’État est complètement défaillant", selon Alain Rousset, président du comité Adour-Garonne. Les collectivités, déjà sous pression financière, sont contraintes d’assumer les coûts croissants des traitements de dépollution, impactant directement la facture des consommateurs sans vraiment résoudre le problème.
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Comment l’Allemagne a tué EDF et l’industrie française avec la complicité des escrologistes
Publié le 20 novembre 2024 par pgibertie
En 1996, la directive 96/92/CE vise à développer les débouchés allemands en favorisant les interconnexions des réseaux électriques européens dans le cadre du marché européen de l’électricité. En 2007, l’UE s’engage dans la libéralisation du marché européen de l’énergie et la directive 2009/28/EC, pour ne citer qu’elle, est reformulée sous la pression du lobbying allemand pour maintenir des tarifs de rachat avantageux aux producteurs d’ENR.
Enfin, l’Allemagne a vampirisé les subventions de la Banque européenne d’investissement en excluant le nucléaire du label vert de la taxonomie (exclusion levée en 2022). En revanche, le gaz fossile – notamment russe –, essentiel à l’économie allemande pour remplacer le nucléaire, est quant à lui considéré comme une énergie de transition. En d’autres termes, n’est durable ou décarboné que ce qui assure la pérennité et l’hégémonie du modèle énergétique allemand.
Une bête à abattre : le nucléaire français
Il est clair que le lobbying allemand sur la taxinomie avait un bouc émissaire : la France et son fleuron EDF. La sortie du nucléaire ayant mécaniquement augmenté les prix de l’électricité outre-Rhin, le risque pour l’Allemagne était une perte intolérable de compétitivité pour son industrie alors qu’à sa frontière se vendait de l’électricité 2,5 fois moins chère.
Henri Proglio, ancien PDG d’EDF, déclarait ainsi à l’Assemblée nationale : « Comment voulez-vous que ce pays qui a fondé sa richesse, son efficacité, sa crédibilité sur son industrie accepte que la France dispose d’un outil compétitif aussi puissant qu’EDF à sa porte ? Depuis trente ans, l’obsession allemande est la désintégration d’EDF ; ils ont réussi ! »
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Covid : escroquerie politique
L'Etat et la SNCF
Les maires bientôt gilets jaunes
Nommé par Trump, Brendan Carr veut faire la guerre aux GAFAM
France-Soir Publié le 20 novembre 2024 - 09:40
Soutenu par Elon Musk et porté par Donald Trump, Brendan Carr s’apprête à transformer la Federal Communications Commission (FCC) en une arme contre les GAFAM. Son objectif ? "Démanteler le cartel de la censure" imposé par Facebook, Google, Apple et Microsoft, qu’il accuse de museler la liberté d’expression aux États-Unis (et ailleurs).
Juriste aguerri, commissaire à la FCC depuis 2017, il est désormais à la tête du régulateur américain des télécoms, et la figure centrale d’une bataille idéologique autour du rôle des plateformes numériques.
"Facebook, Google, Apple, Microsoft et d’autres ont joué un rôle central dans le cartel de la censure", martelait-il récemment sur X (Twitter). Selon Brendan Carr, ces entreprises, épaulées par des organismes comme NewsGuard et des fact-checkers, imposent un récit biaisé. Son objectif, évidemment partagé par Donald Trump et Elon Musk - qui a déjà commencé - sera donc de redéfinir le rôle du régulateur américain.
Sans surprise, cette nomination soulève des enjeux politiques cruciaux, et des inquiétudes. Si cette approche séduit l’électorat républicain, elle inquiète quant aux risques pour la diversité des voix médiatiques, alors que Trump évoque déjà des sanctions potentielles contre les chaînes qu’il juge hostiles, comme CBS ou ABC.
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