Transition énergétique : que faut-il en penser ?
Article dans Contre-point de 2012 :
« Mais l'esprit est un élément mystérieux. Insaisissable et invisible comme l'air, il semble s'adapter docilement à toutes les formes et à toutes les formules. Et cela pousse sans cesse les natures despotiques à croire qu'on peut le comprimer, l'enfermer, le mettre en flacons. Pourtant toute pression provoque une contre-pression, et c'est précisément quand l'esprit est comprimé qu'il devient explosif: toute oppression mène tôt ou tard à la révolte. À la longue, et c'est là une éternelle consolation, l'indépendance morale de l'humanité reste Indestructible. Jamais jusqu'ici on n'a réussi à imposer d'une façon dictatoriale à toute la terre une seule religion, une seule philosophie, une unique conception du monde, et jamais on y réussira, car l'esprit saura toujours résister à l'asservissement, toujours il refusera de penser selon des formes prescrites, de s'abaisser, de s'aplatir, de se rapetisser et de se mettre au pas.» Stefan Zweig
Article dans Contre-point de 2012 :
Frédéric Simon – Le 29 janvier 2024 – euractiv.fr
Un document de la Commission européenne sur la gestion industrielle du carbone, qui a fait l’objet d’une fuite et dont la publication officielle est prévue pour le 6 février, prépare le terrain pour le recyclage chimique du dioxyde de carbone capturé ou son utilisation comme carburant pour le transport maritime et l’aviation.
Une approche au niveau de l’UE est nécessaire « pour établir un marché unique européen pour la [gestion] du carbone à l’échelle industrielle » et atteindre l’objectif de l’Union de parvenir à des émissions nettes nulles d’ici 2050, selon le projet obtenu par Euractiv.
Le document d’orientation, qui décrit les futures options et qui ne contient pas d’obligations légales pour les États membres ou les entreprises, devrait être présenté le 6 février, en même temps qu’un autre document d’orientation sur l’objectif climatique de l’UE pour 2040.
Le texte brosse toutefois un tableau très clair de ce à quoi la future politique climatique de l’UE pourrait ressembler au-delà de 2030.
Pour atteindre la neutralité climatique, « l’UE devra être prête à capter au moins 50 millions de tonnes de CO2 par an d’ici 2030 » et « jusqu’à 450 millions de tonnes d’ici 2050 », peut-on lire dans le document.
La suite :
Dans le cadre de la révision en cours des normes de commercialisation européennes, la Commission européenne prévoit de changer les règles concernant l’étiquetage des modes d’élevage des volailles. L’interprofession française de la volaille de chair (ANVOL) alerte le Gouvernement sur ce projet qui fait peser de lourdes menaces sur la production de volailles fermières élevées en plein air et sur la clarté et la véracité de l’information des consommateurs.
En effet, la Commission envisage de supprimer les normes permettant aux consommateurs d’identifier clairement les modes d’élevage des volailles grâce aux cinq seules mentions jusqu’à présent autorisées :
« Alimenté avec x % de … »
« Élevé à l’intérieur - système extensif »
« Sortant à l’extérieur »
« Fermier - élevé en plein air »
« Fermier - élevé en liberté ».
En lieu et place de cette liste strictement définie, en particulier les mentions relatives à l’extérieur et au plein air, le marché pourrait ainsi voir se multiplier des mentions fantaisistes pour qualifier les modes d’élevages, sans aucun cadre ni contrôle. Cette multiplication de désignations brouillerait l’information des consommateurs, les orientant vers les produits les moins-disants, mais les mieux « marketés ». Les modes d’élevage vertueux seront donc dilués, ce qui entraînera la disparition en France d’ici 5 à 10 ans des productions « fermières - élevées en plein air/liberté », de leurs éleveurs et de leurs emplois dans les régions, soit 5 000 éleveurs et 10 000 collaborateurs à ce jour.
Cet étiquetage est très important en France en particulier où les productions « fermières - élevées en plein air/en liberté » ont une place importante puisqu’elles représentent au moins 20% de la production française, notamment via les productions AOC, Label Rouge et bio.
La France est le pays européen avec la plus grande production de volailles alternatives et donc le pays le plus concerné par l’évolution de l’étiquetage. Le pays compte environ 20% de volailles bénéficiant d’un accès à l’extérieur, loin devant l’Italie qui se place en deuxième position avec 7 %.
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