Ciel Voilé
« Mais l'esprit est un élément mystérieux. Insaisissable et invisible comme l'air, il semble s'adapter docilement à toutes les formes et à toutes les formules. Et cela pousse sans cesse les natures despotiques à croire qu'on peut le comprimer, l'enfermer, le mettre en flacons. Pourtant toute pression provoque une contre-pression, et c'est précisément quand l'esprit est comprimé qu'il devient explosif: toute oppression mène tôt ou tard à la révolte. À la longue, et c'est là une éternelle consolation, l'indépendance morale de l'humanité reste Indestructible. Jamais jusqu'ici on n'a réussi à imposer d'une façon dictatoriale à toute la terre une seule religion, une seule philosophie, une unique conception du monde, et jamais on y réussira, car l'esprit saura toujours résister à l'asservissement, toujours il refusera de penser selon des formes prescrites, de s'abaisser, de s'aplatir, de se rapetisser et de se mettre au pas.» Stefan Zweig
La start-up Ynsect en procédure de sauvegarde
Gaëlle Ménage – le 27 septembre 2024
L’usine de fabrication de protéines et d’engrais à partir d’insectes, Ynsect, est en grave difficulté financière et se voit obligée de revoir ses ambitions à la baisse.
-
Ynsect fait l’objet d’une procédure de sauvegarde auprès du tribunal de commerce d’Évry depuis le 25 septembre 2024. De grandes difficultés malgré l’apport de capitaux d’ampleur. Depuis le lancement du projet, la startup a en effet réalisé plusieurs levées de fonds estimées à environ 645 millions d’euros, un record dans le secteur de l’« AgriTech » tricolore.
-
« Confrontée à une conjoncture économique et financière complexe, caractérisée par l’assèchement des financements habituellement dirigés vers les entreprises en croissance, Ynsect a obtenu du tribunal de commerce d’Évry, le 25 septembre 2024, l’ouverture d’une procédure de sauvegarde », indique Ynsect dans un communiqué.
-
L’entreprise, fondée en 2011, se veut cependant rassurante : « En dépit de ce contexte peu favorable, Ynsect a levé 160 millions d’euros depuis 2023 et a achevé une étape cruciale dans le développement de son projet industriel, la construction de sa ferme verticale située à Amiens (Ynfarm). Depuis 2023, Ynfarm délivre des produits pour les plantes, et depuis cet été, la production de protéines a commencé. Cependant, l’atterrissage du projet industriel nécessite encore des capitaux additionnels dans l’attente d’un niveau de production et de ventes permettant d’assurer la rentabilité de l’entreprise ».
La suite :
https://www.forbes.fr/business/la-start-up-ynsect-en-procedure-de-sauvegarde/
Comment l'agrochimie étouffe ses opposants... - Corinne Lalo
Bienvenue dans le monde opaque des notes blanches de la DGSI !
Claude Janvier - Le 30 septembre 2024
Supprimées par Nicolas Sarkozy en 2002, elles sont à nouveau utilisées par la Direction générale de la sécurité intérieure, - DGSI -, depuis l’instauration des états d’urgence successifs, afin de proposer au ministère de l’Intérieur des assignations à résidence, perquisitions administratives et autres mesures d’exception.
Pour une fois que Nicolas Sarkozy avait adopté une bonne mesure en les supprimant, elles sont réapparues. Mais de quoi s’agit-il ? De ces fameuses notes blanches. Dignes d’un état policier, ce que la France est devenue, elles sévissent de nouveau depuis 2015. Le prétexte invoqué étant, vous vous en doutez, l’état d’urgence. Entre 2015 et 2017, nous avons vécu sous menaces terroristes, donc sous état d’urgence, puis nous avons enchaîné l’état d’urgence sanitaire de 2020 jusqu’au 1er août 2022. (1) Bienvenue dans le monde sans fin et programmé des « états d’urgence ».
En théorie, l’état d’urgence a été levé depuis lors. Mais qu’en est-il réellement ? Car, comme l’Hydre de Lerne, vous coupez une tête, mais une autre apparaît. Les Parisiens médusés ont assisté au bouclage de la capitale avant et pendant les JO de Paris. Grillages, contrôles, QR code pour rentrer chez soi, gendarmes, policiers et militaires armés jusqu’aux dents à tous les coins de rues. L’oppression policière à son paroxysme ? Que nenni ! Elle a encore de beaux jours devant elle. Laurent Nuñez, préfet de police de Paris depuis juillet 2022, - mais qui, rappelez-vous, s’était illustré aux côtés de Christophe Castaner dans la répression violente des Gilets Jaunes -, vous le prouve en déclarant, il y a peu, vouloir maintenir la vidéosurveillance algorithmique testée pendant les JO à Paris. (2)
Comme si tout cela ne suffisait pas, derrière cette débauche « sécuritaire » et dans un silence assourdissant, d’obscurs gratte-papier décident, dans la plus grande impunité, de votre sort. Malheur à vous si votre nom apparaissait dans une note blanche. Car, aussitôt, la machine infernale administrative se met en marche. Gérald Darmanin a annoncé fièrement à la fin des JO que 559 MICAS – Mesures Individuelles de Contrôle Administratif et de Surveillance - ont été prononcées à l’occasion de la tenue des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. (3) (4) (5) (6)
Un certain nombre de ces Micas visait des personnes, ni condamnées, ni même mises en examen, mais qui ont eu leur vie gâchée grâce à un auteur anonyme d’une de ces fameuses « notes blanches ». Ni signées, ni sourcées, ni datées. Juste de vagues soupçons de troubler l’ordre public. Il faut réaliser qu’une assignation à résidence, pour une durée indéterminée, ruine votre vie professionnelle et familiale. Vous risquez de perdre votre travail, votre couple et votre entourage.
Une infernale aberration tout comme la protection surréaliste des OQTF. Car, on peut légitimement se demander pourquoi un bon nombre d’OQTF restent en toute impunité sur notre territoire. Les notes blanches, ne serviraient-elles qu’à cibler les voix dissonantes qui osent contester la doxa gouvernementale ? En attendant, certains OQTF sèment la mort et la destruction dans notre pays, témoin le meurtre odieux de Philippine le 21 septembre 2024. À ce sujet, l’OQTF Marocain assassin récidiviste aurait dû être expulsé de France depuis au moins le 4 septembre 2024 car, le Maroc avait fait "parvenir son autorisation d'expulsion" aux autorités françaises. (7) Demande qui, mystérieusement, n’a pas été suivie d’effets. Pourquoi ?
La Mesure Individuelles de Contrôle Administratif et de Surveillance ne s’applique donc pas à un OQTF ? Son expulsion non plus ? Les scribouillards anonymes, préfèreraient ils contrôler quelques marginaux ? C’est assurément moins dangereux que de mettre la pression sur des OQTF récidivistes !
Ces fameuses notes blanches ne sont ni datées, ni signées, afin de protéger les fonctionnaires qui les rédigent. Mais les protéger de quoi ? De la rancœur légitime venant de citoyens lésés ? Le courage semble jouer les absents chez les technocrates. Se cacher derrière un clavier devient un sport national. Ces notes contiennent des extraits de rapports de police ou de renseignement sans aucune précision de leurs sources. Un fourre-tout anonyme, qui peut vous assigner à résidence pour une durée indéterminée et vous établir un « superbe » CV que vous aurez le plus grand mal à contester. Car, comment voulez-vous remettre en cause une note blanche puisqu’elle n’est, ni signée, ni datée et ni sourcée ?
Comment se débarrasser d’un faux rapport éventuel puisque vous ne connaîtrez jamais sa source, ni de quel service il émane ? Le parcours du combattant administratif est ouvert. Bon courage et bienvenu dans le monde glauque, sournois et destructeur des notes blanches.
Cette méthode insidieuse et cachée peut bousiller la vie de ceux qui osent s’opposer à l’État profond français et peut vous tomber sur le coin du nez du jour au lendemain.
La liberté d’expression n’est qu’une façade creuse. En coulisse, vous êtes menacés tous les jours si vous faites partie des voix contestataires. Comme dit le proverbe « un homme averti en vaut deux ». Savoir que ces notes blanches existent permet d’assurer ses arrières.
Claude Janvier.
Écrivain, essayiste et chroniqueur. Auteur du livre « Les Démasqués. Qui dirige réellement le monde ? » et co-auteur du livre « L’État Profond Français. Qui, comment, pourquoi ? » KA Éditions https://kaeditions.com/
Notes :
(1) https://www.service-public.fr/particuliers/actualites/A15851
(2) https://fr.news.yahoo.com/laurent-nu%C3%B1ez-pr%C3%A9fet-paris-veut-223046254.html
(3) https://www.capital.fr/economie-politique/assignation-residence-1394075
(7) https://www.lopinion.ma/France-le-rapatriement-des-OQTF-maghrebins-refait-surface-apres-le-meurtre-de-Philippine_a58283.html
Toujours des interrogations autour du plus grand projet de mine de lithium en France
Nathan Canas | EURACTIV – Le 1er octobre 2024
La Commission nationale du débat public (CNCP) a publié ses conclusions lundi 30 septembre sur l’ouverture du plus grand projet de mine de lithium en France, après cinq mois de débats publics.
Annoncé en octobre 2022 par la société minière française Imerys, le projet EMILI vise à exploiter à Échassières dans l’Allier, le plus important gisement de lithium en France. Le projet, d’un coût d’un milliard d’euros, comprend une usine de concentration sur le site de la mine à Échassières, une plateforme de chargement à Saint-Bonnet-de-Rochefort et une usine de conversion en périphérie de Montluçon. Prévue pour une exploitation sur 25 ans, la mine doit produire assez de lithium pour équiper 700 000 véhicules par an.
Par son ampleur, ce chantier a suscité de nombreuses interrogations de la part de la population locale, tant au niveau de l’impact environnemental que sur ses retombées économiques.
Après cinq mois de consultations, 3 628 participants, 3 463 contributions, 42 évènements, dont 12 réunions publiques dans l’Allier, en résulte de nombreuses questions et quelques recommandations résumées dans le compte-rendu présenté lundi par la Commission nationale du débat public (CNDP).
La suite :
La chasse aux automobilistes est déclarée ! - Alexandra Legendre
EXTRAITS du premier discours public de Julian Assange depuis sa sortie de prison.
Nuremberg : Les procès des grands industriels - IG Farben
Catherine Avice pour France-Soir Publié le 30 septembre 2024
TRIBUNE - Nuremberg et ses procès, suite de la partie 1, 2, 3 et 4
Le procès de l’IG Farben
Dernier des procès des grands groupes industriels, le procès de l’IG Farben fut aussi le plus long (152 jours) et celui qui réunit le plus grand nombre d’accusés (24) et de témoins (189 dont 102 pour la défense). 3055 pages de minutes témoignent de l’importance de ce procès et de la difficulté de son instruction car les documents du groupe à Francfort furent détruits en 1945 sur ordre des services secrets allemands.
A l’instar des accusés des groupes Flick et Krupp, ceux du groupe IG Farben furent poursuivis pour avoir participé activement à la préparation de la guerre d’agression et d’invasion, avoir pillé et volé les biens industriels des pays occupés par le Reich, avoir procédé au meurtre de masse et à la mise en esclavage de milliers de travailleurs civils étrangers, de prisonniers de guerre et d’internés des camps de concentration.
Doté dans l’entre-deux guerres d’une structure complexe et redoutablement efficace qui en fit en 1925 le premier groupe industriel allemand, le groupe fit très tôt alliance avec Hitler, participant au plan quadriennal de mise en place d’une économie de guerre et au développement de la machine militaire allemande pour mener la guerre d’agression.
La suite :
https://www.francesoir.fr/opinions-tribunes/buremberg-les-proces-des-grands-industriels-ig-farben
Les entreprises américaines font marche arrière sur le wokisme
France-Soir Publié le 30 septembre 2024 – 10:37
Aujourd’hui, il n’est pas toujours évident de faire rimer modernité avec performance. Si bien que plusieurs grandes entreprises américaines, dont Caterpillar, Ford et Harley Davidson, reviennent sur leurs politiques DEI (Diversité, Équité et Inclusion) pour recoller avec leurs objectifs de développement… et leurs clients. Évidemment, cela fait jaser.
Alors que la présidentielle approche, les États-Unis ne le sont pas vraiment. Et pour cause ! Le revirement socialo-industriel qu’opèrent certaines des plus grosses entreprises américaines s’inscrit dans un contexte où il semble nécessaire de choisir son camp : « culture woke » ou « mouvement antiwoke », même au boulot. Ce qui relevait de l’humanité était donc une mauvaise idée ?
Caterpillar, géant industriel américain, a récemment annoncé un changement majeur dans sa stratégie de formation : les ateliers de diversité, c’est du passé ! L’entreprise se (re)concentre sur la « haute performance », reléguant au second plan les politiques DEI, qui visaient à promouvoir la diversité des origines, des genres et des orientations sexuelles au sein de son personnel.
La suite :